Blois | Alors que les deux garçons venaient faire du ménage chez lui, le quadragénaire leur a montré un film X. Il a été condamné à quatre mois de prison ferme.

Le logement de ce Blésois de 40 ans est un vrai chantier, un « véritable capharnaüm », selon les termes de la vice-procureure, Alexandra Pethieu. Alors l’homme propose à deux garçons de 12 et 14 ans, rencontrés dans un espace jeunes, de venir faire le ménage, moyennant 25 €. Les adolescents acceptent et se rendent à plusieurs chez le quadragénaire pour donner de gros coups de balai.

 

“ Je sais, c’est un peu louche ”

Un jour de mars 2015, alors que des DVD de films pornographiques traînent un peu partout dans le salon, il leur en fait regarder un.

« Pourquoi vous faites ça avec des enfants ? » questionne le président, Denys Baillard. « Parce que j’avais bu », répond le prévenu. Le juge lui demande également pourquoi il a pris l’un des garçons sur ses genoux et l’a embrassé sur la joue. « Je sais c’est un peu louche… », concède le Blésois. « Ben oui, c’est sûr ! » lui lance le président. « C’est à cause de l’alcool », se défend à nouveau le prévenu.
« Jusqu’où ça aurait été si les enfants ne s’étaient pas sauvés de l’appartement ? » s’interroge la vice-procureure. Elle poursuit, s’adressant au prévenu : « C’est un comportement qui est anormal, vous le comprenez ou pas ? » « Oui, je comprends ».

La magistrate s’inquiète d’autant plus que le casier de l’homme, selon l’expertise psychiatrique, comprend notamment des condamnations pour agression sexuelle sur mineur et pour exhibition. « Cette personnalité et ces agissements m’inquiètent… » souligne Alexandra Pethieu.

Elle requiert une peine de huit mois de prison, dont quatre avec sursis et mise à l’épreuve pendant au moins trois ans, comprenant une obligation de soins.
En défense, Me Emmanuelle Fossier approuve cette demande de soins :

« Il y a un accompagnement qui est vraiment nécessaire pour qu’il comprenne ce qu’on lui reproche, la logique de l’infraction, et surtout pour qu’il ne recommence pas ».

Le tribunal a condamné le quadragénaire à un an de prison, dont huit mois avec sursis et mise à l’épreuve pendant quatre ans, comprenant une obligation de soins mais aussi de travail ou de formation. Il a également interdiction d’entrer en contact avec les victimes et les mineurs. Il est également inscrit au fichier des délinquants sexuels.

Source : lanouvellerepublique.fr

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