Béziers | Un père relaxé des accusations d’agressions sexuelles sur sa fille

L’homme avait été dénoncé par sa fille auprès des services de la protection de l’enfance du Département. La victime présumée avait 13 ans au moment des faits.

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Le tribunal de Béziers a relaxé un père de famille poursuivi pour des faits d’agression sexuelle sur sa fille de 13 ans, au bénéfice du doute.
L’homme a été dénoncé par sa fille auprès des services de la protection de l’enfance du Département.

Il était suspecté d’avoir, à Béziers, “tripoté” sa propre fille alors que le frère cadet se trouvait dans la même pièce. À la suite de ces événements, les deux enfants avaient refusé leur placement chez le père alors que ce dernier avait toujours nié de tels faits.

“Je ne suis pas d’accord avec ce qu’ils racontent. J’ai été placé à l’âge de 7 ans. Jamais je n’aurais fait pareille chose. Mes enfants sont tout pour moi. Je n’ai jamais reçu d’amour, mais je ne suis jamais rentré dans cette chambre pour y faire ce que l’on me reproche”, a insisté le prévenu.

L’avocat du conseil général a insisté sur le fait que le prévenu n’assumait pas ce qu’il avait fait.

Les versions des enfants ne s’accordent pas

“La victime donne une version, son frère soi-disant présent au moment des faits en donne une autre. On peut noter un fond d’hostilité envers le père mais la victime a toujours maintenu ses affirmations. Tout ceci est très troublant d’autant qu’il nie tout alors que l’on pourrait avoir des doutes car il a fait un enfant à une femme qui avait l’âge de sa fille quand il l’aurait agressé.”

“Pour moi les faits me semblent constitués mais il ne me paraît pas opportun de l’envoyer en détention”, a insisté le procureur.

Il va requérir une peine de deux ans de prison avec sursis et une inscription sur le fichier des délinquants sexuels.

Pour la défense, “il n’y a pas de certitude”

Pour Me Florence Huygevelde qui défend le prévenu : “On n’est pas à l’aise dans ce dossier car la victime est une enfant. Moi, je n’ai pas de certitude. Il vous regarde en face sans jamais baisser les yeux pour vous dire ce qui ne s’est pas passé. Même les enquêteurs se sont posé des questions dans ce dossier quant à la véracité des faits. Pour moi, il y a trop de distorsion, trop de doutes qui doivent lui profiter. C’est un homme qui ne sait pas s’y prendre avec les enfants car sur le plan affectif il a des difficultés. Mais de là à le poursuivre pour agression sexuelle, non !”

Me Huygevelde va plaider et obtenir la relaxe.

Source: http://www.midilibre.fr/

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