Béthune | Violée par son frère lorsqu’elle était adolescente, son prédateur n’ira pas en prison

Non-lieu partiel pour un viol incestueux

Attention Danger Pédocriminel en liberté !

Des poursuites restaient en revanche engagées contre le frère de la victime pour « atteinte sexuelle » mais aussi détention d’images à caractère pédopornographique, découvertes dans son ordinateur lors de l’enquête. La jeune femme, 28 ans aujourd’hui, raconte qu’à 14 ans, elle a subi une relation sexuelle initiée par son frère, qui a sept ans de plus.

C’est presque « accidentellement » qu’une jeune femme a, un jour, révélé qu’elle avait été violée à Béthune par son frère lorsqu’elle était adolescente.

Ce « secret » jusqu’alors gardé plusieurs années après les faits a abouti à un dépôt de plainte en 2015, suivi de l’ouverture d’une information judiciaire.

Puis un juge d’instruction a rendu fin 2018 une ordonnance de non-lieu partiel.

Des poursuites restaient en revanche engagées contre le frère de la victime pour « atteinte sexuelle » mais aussi détention d’images à caractère pédopornographique, découvertes dans son ordinateur lors de l’enquête.

La jeune femme, 28 ans aujourd’hui, raconte qu’à 14 ans, elle a subi une relation sexuelle initiée par son frère, qui a sept ans de plus.

L’année suivante, rebelote.

Ce frère, c’était son « idole. On était très complices ».

Mais une nuit, il rentre de boîte, visiblement gavé de produits stupéfiants, entre dans sa chambre et entreprend un acte physique « comme s’il s’agissait d’une compagne ».

La notion de sentiments troubles est avancée. Le tribunal tempère :

« À l’époque, vous êtes le grand frère de 21 ans. Une jeune fille idolâtre son frère. Elle cherche la nature de ses sentiments. Votre rôle de grand frère, c’est de faire la part des choses », tranche le président.

La victime confie :

« Je n’étais pas amoureuse de lui. Je ne savais pas s’il se rendait compte que je ne pouvais pas le repousser sentimentalement ».

Elle culpabilise :

« Je ne voulais pas lui dire non, ne pas le gêner. Je reconnais que c’est inconcevable. Je me sens coupable de ne pas avoir réagi ».

Si elle s’est laissé faire, elle n’a pas souhaité cet acte sexuel, précise son conseil.

Le frère confirme une relation sexuelle.

« Je regrette vraiment tout ça. C’est une période de ma vie qui me touche », dit-il.

Il exprime des regrets, et n’a aucun souvenir d’un deuxième épisode.

Peut-être à cause de la consommation de stupéfiants, accorde la jeune femme, qui maintient ses déclarations. Lui ne s’oppose pas à cette version.

Il réfute en revanche être à l’origine de la détention d’images à caractère pédopornographique, dans son ordinateur, partagé.

« Ces photos, je ne les ai jamais eues. Je n’ai pas pu prouver que ce n’était pas moi », dit-il, pensant que c’est sa compagne de l’époque qui avait fait des recherches sur Internet.

L’homme a été sanctionné de deux ans de prison avec sursis. Il est inscrit au fichier des auteurs d’infractions sexuelles.

 

Source : lavoixdunord.fr

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