Besançon | Le père avoue des attouchements sexuels sur sa fille de 8 ans, avant de se rétracter

Six ans après les faits, un Haut-Doubien a été entendu par les magistrats du tribunal correctionnel de Besançon pour avoir, le 16 août 2012, commis des attouchements sexuels sur sa fille de huit ans à l’époque.

© LOIC VENANCE : AFP:Archives

Le prévenu, 40 ans à présent, a commis des attouchements sexuels sur sa fille de 8 ans le jeudi 16 août 2012 au soir.

En instance de divorce, il avait la garde de ses enfants jusqu’au dimanche. Il s’est alors livré à des attouchements sexuels prononcés sur son enfant.

Elle a été conduite par sa mère à l’hôpital le lundi suivant à cause de douleurs génitales et de saignements dans ses urines.

Les médecins diagnostiquent l’origine des maux et alertent le parquet. L’enfant suit des examens à l’Institut médico-légal de Besançon.

Le rapport délivré est confondant : la petite fille souffre d’une « défloraison vaginale ».

Une plainte est ensuite naturellement déposée par la maman. Les enquêteurs se tournent vers l’enfant, qui se livre petit à petit. Elle désigne son père comme responsable de son état, avec ses mots à elles, très imagés et explicites tels qu’« il me regardait et me touchait ». Le prévenu est placé en garde à vue fin août 2012. Il nie tout en bloc, dans un premier temps, puis avoue, enfin.

« J’accepte ce que vous me reprochez », confiait-il. « Lorsque je me suis aperçu de la gravité de mon acte, j’ai arrêté et je l’ai relevée. J’ai pété les plombs. Je suis un pervers ».

Il répétera les mêmes choses devant le juge. Il reviendra sur ses déclarations peu après, en prétendant que les gendarmes l’ont « forcé » à se livrer.

Une version qui ne tient pas, selon Etienne Manteaux, le procureur. « Les auditions ont été filmées lors de la garde à vue. »

Deux ans de prison avec sursis

Sylvia Serri, l’avocate de la victime, évoque la constance des déclarations de sa cliente âgée de 14 ans aujourd’hui. « Les médecins et psychiatres ont attesté qu’elle est cohérente. Sa mère n’a jamais fait pression sur elle.

J’avais naïvement l’espoir que le père reconnaisse enfin sa responsabilité. Cela aurait apaisé les choses. C’est trop tard maintenant. Vos contestations sont pires. Elles veulent dire que votre fille est une menteuse. Imaginez ce qu’elle peut ressentir face à vous ». Le parquet est convaincu de la culpabilité du prévenu, sous contrôle judiciaire strict depuis 6 ans, sans avoir revu ses enfants.

« Il n’a jamais supporté que son ex-épouse ait refait sa vie chez son voisin d’en face », constate Etienne Manteaux.

« Nous avons ses aveux, les déclarations invariables de sa fille, les certificats médicaux. C’est un fait isolé dans le temps. Cela n’excuse rien. Je requiers 2 ans de prison à son encontre, totalement assortis d’un sursis et d’une mise à l’épreuve de 3 ans, avec une obligation de soins ».

Le tribunal suit les réquisitions et abaisse la mise à l’épreuve à 18 mois, sans obligation de soins. Il devra indemniser ses victimes, mère et fille, à hauteur de 7 500 € et régler 1 000 € de frais de justice. Enfin, il sera inscrit au fichier des délinquants sexuels.

Source : estrepublicain.fr

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