Couloisy | le Père écope de 13 ans de prison pour avoir violé sa fille près de 600 fois pendant 6 ans

13 ans de réclusion criminelle pour avoir violé sa fille pendant six ans

Après deux jours d’audience, Alain P. a été condamné par la cour d’assises de l’Oise.

Me Benoit Varin à Beauvais

Les faits s’étaient déroulés au domicile familial, à Couloisy et à Trosly-Breuil.

C’est la fin d’une épreuve pour Virginie*.

Après deux jours d’un face-à-face douloureux devant la cour d’assises de l’Oise, à Beauvais, son père, Alain P. a été condamné, ce jeudi, à treize ans de réclusion criminelle pour viols aggravés et agressions sexuelles aggravées commis sur sa fille, mineure au moment des faits.

Des viols qui ont eu lieu entre 1996 et 2001, au domicile familial, à Trosly-Breuil, puis à Couloisy, « deux fois par semaine », selon la victime.

Le « décompte » réalisé par les enquêteurs donne la mesure de la fréquence à laquelle les viols se produisaient.

« Près de 600 faits recensés », gronde l’avocat de la partie civile, Me Benoît Varin.

Après avoir nié les viols, les versions d’Alain P. ont évolué, allant jusqu’à reconnaître « des fellations ».

Mais les aveux complets attendus par Virginie n’auront jamais lieu.

« A 8 ans, on n’a pas les armes pour se défendre »

A la barre, la jeune femme de 30 ans, la voix brisée par les sanglots, décrit l’emprise exercée par ce « patriarche », qui a « mené la danse ».

« Je l’aimais comme une fille aime son père, tremble la victime, en pleurs.

Pour lui, il y avait une logique d’éducation, d’apprentissage dans ces actes.

Il a eu énormément d’emprise sur moi. J’étais dans un engrenage.

Et Virginie de raconter le « travail d’isolement » auquel a œuvré son père, face au reste de la famille.

« A la maison, j’étais seule. Je n’avais que l’amour de mon père qui achetait mon silence avec cette affection. Mon frère et ma sœur me voyaient comme le vilain petit canard. »

Son agresseur condamné, Virginie doit désormais « se reconstruire ».

” Il a détruit mon innocence. Il a détruit ma vie. Je suis quelqu’un de meurtrie. Il y a de la culpabilité en moi, de la honte, du dégoût.”

« Je suis désolé, c’est dégueulasse de ma part, souffle Alain P.. Ma sentence, je la mérite, je t’ai toujours aimé. J’espère que tu auras une bonne vie. Pardon Virginie. »

Jusqu’au bout, le père aura cherché à accrocher le regard de sa fille.

Virginie ne lui aura pas fait cette dernière grâce.

* Le prénom a été modifié

Source : http://www.leparisien.fr/oise

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