Bayonne | Un homme condamné pour avoir prostitué sa petite amie

non

Un jeune homme de 19 ans a été condamné à un an et demi de prison ferme
Un jeune homme de 19 ans a été condamné ce mardi 18 juin à un an et demi de prison ferme par le tribunal correctionnel de Bayonne pour avoir prostitué pendant deux mois sa petite amie de 16 ans. Sous son emprise, l’adolescente a cédé à toutes sortes de pratiques sexuelles.

Elle couchait avec le client, il encaissait la moitié de la somme.

Le procès d’un proxénète s’est tenu ce mardi 18 juin au tribunal correctionnel de Bayonne : le prévenu de 19 ans est condamné à un an et demi de prison ferme pour avoir prostitué une adolescente de 16 ans, en l’occurrence sa petite amie tout juste rencontrée à la sortie d’un foyer place des Basques

“Elle vous appelle le boss”

“J’avais besoin d’argent“,

commence le prévenu à la barre, cheveux courts et bouclés, t-shirt sur les épaules et une voix assurée.

Le gringalet de 19 ans revient sur sa rencontre avec celle qui deviendra “sa pute“, comme il l’a appelé dans de nombreuses vidéos retrouvées dans son téléphone portable.

L’adolescente tombe dans ses bras à la sortie d’un foyer de Bayonne qui l’héberge depuis deux ans

Il lui propose de se prostituer et de faire moitié-moitié sur les tarifs proposés.

A lui de trouver les clients, une chambre d’hôtel à Bayonne et de publier les annonces aguicheuses sur des sites internet dédiés, comme “Coco“.

L’adolescente réalise des prestations quatre à cinq fois par jour, et cela pendant au moins deux mois conclut l’enquête.

Le calvaire s’arrête du jour au lendemain lorsque le proxénète est interpellé pour d’autres infractions, des violences avec armes et des vols en série.

Le garçon est connu des services, avec déjà quatre passages derrière les barreaux avant sa majorité, deux ans de prison, dont un an ferme.

Son casier judiciaire est bien garni, tout comme son téléphone dans lequel les policiers judiciaires vont découvrir des vidéos et photos à caractère sexuel.

Des images difficiles à voir“,

grimace la juge, qui épargne à l’audience des détails, mais en donne un aperçu :

Vous lui parlez comme un objet, vous l’avez filmée, vous dites face caméra : “C’est ma pute.” Elle vous appelle le boss, on voit donc le lien que vous entretenez avec elle…

Sur d’autres vidéos, l’adolescente est filmée nue au côté de deux hommes.

Vous lui demandez de dire qu’elle est d’accord avec tout…?“,

interroge la juge.

C’était au cas où je me faisais prendre, pour montrer qu’elle était consentante“,

répond le prévenu

Emprise psychologique

Le jeune homme ira même jusqu’à dire qu’après tout, si elle le faisait, c’est

qu’elle aimait ça“.

Sidération dans la salle d’audience.

L’enquête met en évidence son influence sur l’adolescente, qui a accepté toute sorte de pratiques sexuelles.

“Elle était sous l’emprise de son petit copain, elle n’a pas réussi à dire non”,

estime son avocate, Maitre Isabelle de Langeron.

Le prévenu a lui préféré assurer sa défense par ses propres soins.

Je regrette ce que j’ai fait, je regrette l’avoir rencontrée“,

déclare l’intéressé à la barre.

Peut être que c’est réciproque“,

lui rétorque la juge.

Sa peine de 18 mois de prison ferme est assortie de 4 800 euros d’amende, ce qui englobe le préjudice moral subit par la victime.

Il a aussi l’interdiction d’approcher l’adolescente pendant trois ans, l’interdiction pendant 10 ans de travailler dans des activités en contact avec des mineurs, et l’interdiction pendant 10 ans de détenir une arme.

Il a dix jours pour faire appel.

Source(s):