Bagnères | Condamné à domicile pour détention d’images pédopornographiques en récidive

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Il télécharge des images pédopornographiques sans le vouloir !
Illustration Wikipedia TGI Tarbes
F. E., un Bagnérais de 37 ans, très défavorablement connu de la justice après de multiples condamnations pour vols, exhibitionnisme et détention d’images à caractère pédopornographique, se défend d’avoir récidivé devant les magistrats du tribunal de Tarbes.

“Je sais que par votre métier, vous avez tendance à croire que les gens ne changent pas. Mais les gens peuvent changer.”

Présenté, hier, en audience de comparution immédiate après un signalement de la Plateforme d’harmonisation d’analyse, de recoupement et d’orientation des signalements (PHAROS), parvenu récemment aux gendarmes de Bagnères, il lui est reproché d’avoir le 19 octobre 2021, d’une à cinq heures du matin, consulté plus de 200 pages sur un site pédopornographique, et téléchargé 684 images mettant en scène sexuellement des enfants sur son téléphone portable.

Smartphone disparu depuis, qu’il dit avoir donné à son dealer du jardin des Vignaux à Bagnères “Jérémy”, pour apurer une dette de 190 euros.

“Ce soir-là, j’ai simplement voulu clôturer le compte que j’avais sur ce site, et d’autres, pour tirer un trait sur le passé”, assure-t-il.

“Et les 275 téléchargements de vidéos que vous avez enregistrés ?”, rétorque la présidente.

“Je n’ai pas volontairement lancé ces téléchargements. C’est en essayant de fermer la centaine de fenêtres Pop-Up ouvertes que j’ai certainement fait ça sans le vouloir.”

Une version qui a du mal à convaincre la vice-procureure, Bénédicte Gilbert.

“Pourquoi cette envie soudaine de faire le ménage toute la nuit ?”

“Effacer tout ça m’a pris du temps.”

Et la présidente de tenter de le confondre : “Mais vous les avez bien regardées ces images ?” “Non” ; “Et bien nous allons les regarder ensemble.”

Les écrans accrochés aux murs de la salle d’audience s’allument sur de sordides clichés, et le prévenu fixe ses pieds jusqu’à la fin de l’insoutenable diffusion.

“Vous n’assumez pas vos pulsions. Le risque d’un passage à l’acte d’exhibitionnisme ou pédophile est trop grand”, déclare B. Gilbert, qui requiert deux ans d’emprisonnement, dont un an assorti d’un sursis probatoire renforcé pendant cinq ans.

“Sans le téléphone, la détention d’images ne peut être qualifiée”, défend Me Loréa Chipi, qui plaide la relaxe.

À l’issue d’un bref délibéré, Florian E, est reconnu coupable, et est condamné à une peine de 9 mois de détention à domicile sous bracelet électronique.

 

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