Arpajon | Laxisme judiciaire pour Bernard Dubois accusé d’agression sexuelle

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Pédocriminel En liberté

L’ex-adjoint au maire d’Arpajon détenait également des images pédopornographiques
petite fille prostrée
Le tribunal correctionnel d’Évry-Courcouronnes a condamné l’ancien adjoint en charge des sports, Bernard Dubois, à 18 mois de prison avec sursis. Il avait notamment, à Arpajon (Essonne), agressé sexuellement une mineure âgée de 15 ans.

Il n’exerce aujourd’hui plus aucune fonction, ni au conseil municipal, ni au sein du club de boxe dont il était le président.

Bernard Dubois, adjoint au maire d’Arpajon en charge des sports jusqu’à février dernier, a été condamné, ce mercredi 13 décembre, à 18 mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel d’Évry-Courcouronnes.

Il a été reconnu coupable de détention d’images pédopornographiques, mais aussi d’agression sexuelle et de corruption de mineur commise à Arpajon en 2022.

Chemise bleu canard soigneusement ajustée, petites lunettes fines et coupe militaire, l’ancien élu entre dans la salle d’audience quelques minutes seulement avant d’être appelé à la barre.

Après avoir décliné son identité à la présidente, l’homme de 56 ans l’écoute sans sourciller égrainer les charges retenues contre lui.

À la demande de la victime, qui était âgée de 15 ans lorsque l’ancien adjoint lui a caressé la poitrine, le dossier sera finalement jugé à huis clos.

Il lui avait aussi envoyé des photos de lui dénudé et en pleine séance de masturbation, mais aussi des messages dans lesquels il lui faisait part de ses fantasmes sexuels tout en l’invitant à envoyer des photos d’elle.

Inscrit au fichier des auteurs d’infractions sexuelles

Interrogé après l’audience, Bernard Dubois, qui était également le président du Boxing Club Arpajonnais, n’a pas souhaité commenter les faits qui lui étaient reprochés.

« Par respect pour la victime qui a demandé le huis clos, je ne m’exprimerai pas sur l’affaire, décline-t-il poliment. J’ai tout perdu, mon boulot et 40 ans de bénévolat. »

Cette affaire a éclaboussé la mairie d’Arpajon lorsqu’elle a été rendue publique en février dernier.

Bernard Dubois venait alors d’être déféré devant le parquet d’Évry-Courcouronnes.

Devant le procureur, l’ancien élu a reconnu la consultation et la détention d’images pédopornographiques.

Ces dernières avaient été découvertes par son ancien employeur en février 2020.

Après avoir été géré dans un premier temps par le parquet de Bobigny (Seine-Saint-Denis), le dossier est arrivé sur le bureau du procureur d’Évry en juin 2020.

Dès lors, l’enquête avait été confiée à l’Unité départementale de la protection de la famille (UDPF).

Ce qui a permis de découvrir de nouvelles images sur ses appareils personnels.

Selon une source proche de l’enquête, l’élu avait reconnu les faits de détention d’images pédopornographique et avait admis :

« Avoir commis une erreur. »

Dans l’attente de son procès, Bernard Dubois avait été placé sous contrôle judiciaire, avec l’obligation de se soigner et l’interdiction d’exercer une activité en lien avec des mineurs.

Ce mercredi, le tribunal a ordonné son inscription au fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles (Fijais).

Il a également reçu l’interdiction d’exercer une activité en contact avec des mineurs pendant une période de cinq ans.

« En ce qui concerne le club de boxe ou toute autre activité du genre, ça me semble compromis », a résumé la présidente.

Le maire condamne « sans réserve »

Ce jeudi, le maire Christian Béraud (sans étiquette) a réagi à cette condamnation.

« Dès la connaissance de sa mise en cause en février 2023, sa délégation lui a été retirée et il a démissionné de son poste au sein du conseil municipal, écrit-il dans un communiqué. Il n’exerce depuis lors plus aucune fonction élective, ni associative. L’équipe municipale et moi-même condamnons sans aucune forme de réserve les agissements de M. Dubois. »

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