Argentan | Un père incestueux condamné à 10 ans ferme pour avoir violé sa fille de ses 9 ans à ses 12 ans

Fin septembre, la cour d’assises de l’Orne a reconnu coupable de viol un père de famille qui a abusé sexuellement de sa fille alors qu’elle avait à peine neuf ans, jusqu’à ses douze ans. Le père niait les faits après les avoir reconnu lors de l’instruction.

Photo d’illustration

C’est le procès d’années de viols d’un père sur sa fille à l’orée de l’adolescente qui s’est déroulé jeudi 20 et vendredi 21 septembre en huis clos partiel. Le Journal de l’Orne revient lundi 1er sur la sordide affaire.

La victime est âgée de 12 ans lorsque la machine judiciaire se met en marche, en 2014.

La jeune fille a eu dans la journée un cours d’éducation sexuelle à l’école, elle réalise que ce qu’elle subi depuis plusieurs années de la part de son père a un nom: viol.

Elle s’en ouvre à sa mère (séparée du père de l’enfant).

Quatre ans plus tard, le violeur est aux assises.

A la barre, celui-ci nie les faits.

Il explique que “la mère veut de l’argent” à propos de son ex-femme qui l’aurait quitté suite à des violences conjugales.

Au cours de l’instruction, il avouera pourtant avoir commis des viols, expliquant que sa fille “lui faisait penser à un amour perdu”, peut-être la mère de l’enfant à qui elle ressemblait selon l’accusé.

“J’ai inventé (…) les gendarmes m’ont mis la pression” assure celui que le journal local décrit comme ayant “un physique de jockey”.

Le père incestueux est décrit par les experts comme “immature et fonctionnant sur un mode dépressif avec un fort déséquilibre psycho-affectif” depuis la mort de sa mère “omniprésente et qui l’avait toujours chouchouté”.

L’avocate générale soutiendra son accusation en soulignant la cohérence des propos de l’enfant que semble valider l’enquête.

“Comment s’opposer à son papa quand on a 9 ans et demi?” lancera la magistrate.

La défense, elle, jouera la carte du doute pour essayer de faire acquitter son client.

L’examen gynécologique qui a montré au cours de l’enquête que l’enfant n’était plus vierge?

Un “petit copain” durant l’été 2014.

Les aveux?

“Il était, à ce moment-là, dans une position de fragilité.

Le lendemain, il renouvelle ses dires devant le juge d’instruction.

Pour lui, on est dans la continuité”.

Les jurés n’auront pourtant pas de doute: après trois heures de délibéré, l’homme est condamné à dix ans de prison ferme.

Il n’avait pas été placé en détention provisoire lors de l’instruction, il est parti directement derrière les barreaux à l’issue de l’audience.*

Source : France Soir

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