Amiens | Une famille d’accueil jugée pour des actes de torture et de barbarie sur des enfants

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Privations de nourriture et rapports sexuels imposés
Le couple de retraités est accusé d’avoir infligé de graves sévices à trois enfants placés chez eux par l’Aide sociale à l’enfance entre 1988 et 1991. Âgés de 65 et 71 ans, les mis en cause contestent les faits.

Des faits vieux de plus de trois décennies sont jugés à partir de ce lundi à la cour d’assises d’Amiens.

Ils ont été portés à la connaissance de la justice il y a sept ans par l’une des victimes, alors qu’elle était en garde à vue pour une agression sexuelle commise sur sa sœur.

Face aux enquêteurs, le suspect reconnaissait les faits reprochés, mais expliquait également avoir reproduit ce dont il avait été victime chez sa famille d’accueil, à la fin des années 1980, quand il avait entre 6 et 9 ans.

Ces accusations ont donné lieu à l’ouverture d’une information judiciaire en 2018 contre un couple de retraités, aujourd’hui âgé de 65 et 71 ans, qui accueillait, entre 1988 et 1991, des enfants placés par l’Aide sociale à l’enfance.

Parmi les petits passés dans cette famille, trois ont affirmé au cours de l’enquête avoir été victimes de graves sévices, mais seul l’un d’entre eux s’est constitué partie civile.

Privations de nourriture et rapports sexuels imposés

Ils ont notamment dénoncé des violences physiques régulières avec des coups de martinet, des agressions sexuelles, des privations de nourriture et des séquestrations.

L’unique partie civile dans ce dossier raconte avoir été enfermée à plusieurs reprises dans sa chambre ou dehors, nue et avec les chiens, rapporte France Bleu.

Une autre victime explique avoir été contrainte par le couple de pratiquer des fellations sur un enfant ainsi que sur les chiens, et de les sodomiser.

La femme dénoncée par les victimes était employée comme assistante familiale avant d’être licenciée par le département de la Somme après des signalements de maltraitance.

Elle a également exercé en tant qu’assistante maternelle, avant de prendre sa retraite en 2018, souligne France Bleu.

Le couple renvoyé devant les assises nie les faits qui lui sont reprochés et accuse les enfants – qu’ils décrivent comme très perturbés – d’avoir tout inventé.

Le verdict doit être rendu ce mercredi.

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