Amiens | Un animateur suspecté d’agression sexuelle sur mineur de moins de 15 ans

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Une enquête confiée à la brigade des mineurs du commissariat d’Amiens.
C'est un animateur de cette école du faubourg de Hem au nord-ouest d'Amiens qui est suspecté d'agression sexuelle sur une fillette de 10 ans. • © Google Street View
Un animateur employé comme vacataire par la mairie d’Amiens a été suspendu après qu’une élève de l’école où il travaillait a signalé des attouchements. Une enquête est ouverte pour agressions sexuelles sur mineur de moins de 15 ans par personne ayant autorité.

Le Parquet d’Amiens confirme “l’existence d’une enquête ouverte du chef d’agressions sexuelles sur mineur de 15 ans par personne ayant autorité”.

Les faits se seraient déroulés le lundi 11 janvier lors de la pause méridienne à l’école du faubourg de Hem, à Amiens.

Mais c’est le lendemain que, selon nos informations, une élève, âgée de 10 ans, a raconté au directeur de l’école primaire du faubourg de Hem la situation suivante :

l’animateur de la mairie en charge du temps de cantine se serait “collé à elle, l’aurait attrapée, serrée et essayé de l’embrasser, nous indique une personne qui connaît l’enfant.

Il se serait frotté à elle dans son dos“, précise le procureur de la république d’Amiens.

Plusieurs enfants témoins

Plusieurs de ses camarades qui jouaient en attendant d’aller déjeuner auraient été témoins “de ces gestes déplacés et de cet attouchement” de la part de l’homme.

Le parent d’un des jeunes témoins confirme, sur la base de ce que lui a rapporté son enfant le soir-même après la classe :

“mon enfant était dans la même pièce avec ses camarades et cet animateur. Il m’a dit que l’animateur s’était collé à la petite fille et qu’il lui avait touché le torse.”

Selon les enfants témoins, l’animateur “aurait également essayé d’avoir les mêmes gestes avec une autre petite fille mais elle ne s’est pas laissée faire”.

Au total, trois enfants ont assisté aux faits.

Selon eux, l’animateur “aurait également essayé d’avoir les mêmes gestes avec une autre petite fille mais elle ne s’est pas laissée faire”.

Un signalement au parquet d’Amiens

Le 13 janvier, le directeur fait un signalement au parquet d’Amiens. Le jeudi 14, un psychologue de l’Éducation nationale est envoyé à l’école par la Direction des services départementaux de l’Éducation nationale de la Somme (DSDEN) pour “mettre en place un groupe de parole dans les classes.

Il fait un suivi régulier de la situation qu’il porte à l’attention de la direction de la circonscription et de la DSDEN, nous explique-t-on au rectorat. Depuis, il intervient dans l’école à raison d’une fois par semaine. Il s’est également entretenu avec les parents de l’enfant concernée.”

L’animateur est, lui, suspendu immédiatement par la mairie. “La suspension, c’est la procédure classique, explique Dominique Fiatte, directeur général des services à la mairie d’Amiens.

On a eu l’information d’une enfant qui a fait part d’une situation d’attouchement de la part d’un agent vacataire par la mairie. Il a été suspendu en attendant de savoir ce que l’enquête de la police va donner.”

Interrogé par sa hiérarchie

Interrogé par sa hiérarchie, “il a dit qu’il ne comprend ce qui se passe. Il a expliqué ce qui c’était passé : il a raconté qu’il menait un jeu avec les enfants et qu’en se relevant, il a peut-être touché la petite. En tout cas, elle a eu l’impression qu’il la touchait mais c’était en collectif, au milieu d’autres enfants. Il n’y absolument pas eu d’isolement d’un enfant”, tient à préciser Dominique Fiatte.

L’homme, âgé d’une trentaine d’années, est vacataire à la mairie d’Amiens “depuis trois ou quatre ans sans poser de difficultés. Il n’a jamais fait parler de lui. Nos services nous ont indiqué qu’il n’avait jamais posé de problème.”

Une petite fille en souffrance

Les parents de la petite fille de 10 ans auraient porté plainte. L’enfant est retournée le lendemain à l’école

“mais elle n’est pas bien, nous raconte une autre source. Elle ne vient pas tous les jours. Quand elle arrive devant la grille, elle fait des crises de larmes et ne veut pas entrer dans la cour”.

Elle aurait également dit “il y a deux jours qu’elle voulait mourir“, indique un autre parent d’élève.

Quant à l’enfant qui a allégué les faits auprès de ses parents,

“il n’avait pas l’air choqué sur le coup mais en fait, il l’était. Il ne m’en parle plus de lui-même mais il reste choqué. Même plusieurs jours après ce qui s’est passé.”

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