Amiens | Accusé de viols, corruptions de mineur, atteintes sexuelles et chantages
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
non
- 15/06/2021
- 06:23
Dans la salle d’audience, il a fallu ajouter des tables du côté des parties civiles pour que puissent s’installer tous les avocats des victimes, ce lundi.
C’est qu’elles sont nombreuses pour un seul homme : 12 jeunes femmes qui avaient entre 14 et 16 ans au moment des premiers faits.
Dans le box, se tient T.A., 26 ans, en prison depuis 2017.
Il est jugé jusqu’à vendredi pour des viols sur 5 adolescentes, corruptions de mineur sur 5 autres, atteinte sexuelle et chantage sur les 2 dernières, entre 2016 et 2018.
Violées dans un cagibi
L’affaire a été révélée en septembre 2016 suite à une lettre écrite par une adolescente à ses parents. Elle ne savait pas comment se sortir de son calvaire.
Après une rencontre via des messages privés sur Facebook avec un jeune homme qu’elle croyait âgé de 17 ans, elle était allée le rencontrer dans son quartier à Amiens Nord.
Elle a raconté qu’après l’avoir repoussé, l’homme s’était montré violent et menaçant. Il l’avait emmené de force dans un cagibi, situé sur le palier de son immeuble, lui avait donné un coup de poing dans l’épaule, puis l’avait violée en maintenant une main sur sa bouche pour ne pas que ses cris soient entendus.
L’Amiénois lui a soutenu l’avoir prise en photo pendant l’agression. Si bien que pendant de longs mois, il l’a obligée à revenir les samedis dans ce cagibi sous peine de diffuser les photos.
Les policiers se sont intéressés au téléphone du suspect, qui contenait de nombreuses photos de jeunes filles dénudées et des conversations de nature sexuelle.
Les enquêteurs se sont employés à identifier ces adolescentes, alors que certaines autres se sont spontanément manifestées.
Une Samarienne de 16 ans, qui avait accepté d’aller le rencontrer derrière le Nautilus à Amiens-Nord, a raconté une agression similaire à celle qui est à l’origine de la révélation des faits.
Alors qu’elle se trouvait dans la cage d’escalier et qu’il commençait à la toucher, elle avait voulu partir, il lui avait donné un coup de pied dans le dos avant de la tirer par les cheveux jusque dans le cagibi où il l’a violée.
Une autre fille de 15 ans dit avoir subi ses assauts dans le même cagibi à une dizaine de reprises.
Les policiers se sont rendu compte que l’homme continuait à échanger par messages « avec de nombreuses jeunes femmes » alors qu’il se trouvait en prison et mis en examen dans le cadre de cette affaire, en continuant de se montrer violent et menaçant.
Au cours de l’instruction, le suspect, assisté par Me Nathalie Moreau, a nié l’ensemble des accusations, il a refusé de s’exprimer sur certains faits, et il a prétendu ne pas connaître certains des victimes.
Il encourt 20 ans de réclusion criminelle.
Chantage à la photo dénudée
Le scénario était quasiment toujours le même.
L’homme se faisait passer pour un mineur sur les réseaux sociaux, engageait la conversation avec les victimes, se montrant amical et gentil.
Les conversations tournaient vite autour du sexe, l’Amiénois s’employant à obtenir une photo de son interlocutrice dénudée. Dès qu’il en obtenait, le piège se refermait. Ses victimes étaient contraintes de se soumettre à ses exigences ou sinon il menaçait de diffuser les photos. Et il est passé à l’acte. Une ado de Vichy a vu ses parents et sa fratrie recevoir des clichés compromettants.
Source(s):