Albertville | Il avait entraîné la fillette de 11 ans dans sa cave pour l’agresser sexuellement.
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
- 04/02/2017
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Le 9 mars 2016, un couple déposait plainte à la gendarmerie, suite à des attouchements sexuels commis par leur voisin sur leur fille de 11 ans.
Huit mois plus tôt, l’agresseur avait attiré sa victime dans la cave de son immeuble de Frontenex où il lui avait demandé de se dénuder avant de lui imposer plusieurs caresses et un acte de masturbation.
Déjà condamné en 2007 et 2010 pour des faits de même nature, notamment sur la fillette de son ex-concubine alors âgée de six ans, l’homme de 33 ans, Clément Ridard, a été jugé, hier matin, par le tribunal correctionnel d’Albertville où il a reconnu les faits.
« J’ai eu envie de la violer mais je me suis ravisé »
« Je regrette d’avoir cédé à ces pulsions qui ont causé du tort à elle, à sa famille, à ma femme et à mon fils. À un moment, j’ai eu envie de la violer mais je me suis ravisé pour ne pas lui faire trop de mal. Avec elle, c’était un mélange d’amour et d’amitié. »
Le rapport d’expertise psychiatrique avait notamment relevé chez le prévenu, diagnostiqué pédophile, une absence d’autocritique.
Et la mère de la victime, la gorge serrée et la voix tremblante, de s’exprimer à son tour.
« Aujourd’hui, ma fille c’est la peur, la tristesse et l’angoisse de sortir de chez elle. »
Dans ses réquisitions, le procureur Marie Kerbart a dénoncé l’absence de toute démarche de soins entreprise par le prévenu.
« Cet homme semble avoir sa propre échelle des valeurs et des interdits moraux, ce qui interroge. Sans compter que, depuis 2009, il n’est jamais allé voir un psychiatre malgré des expertises plutôt inquiétantes ».
En défense, Me Christophe Cossonnet a martelé la nécessité d’un suivi psychiatrique solide.
« C’est une hypocrisie de penser qu’en prison il sera soigné sérieusement car il n’y a pas de psychiatre. Ses pulsions ne disparaîtront pas comme par magie. »
L’homme a été condamné à 7 ans de prison assortis d’un suivi socio-judiciaire pendant 10 ans.
Source: Le Dauphiné libéré
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