Agression sexuelle | Une ancienne danseuse poursuit le Ballet royal de Winnipeg
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
- 05/12/2016
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Une ancienne danseuse du Ballet royal de Winnipeg intente une poursuite civile contre la compagnie de danse et un ancien professeur qui l’aurait agressée sexuellement dans les années 1990.
La femme, aujourd’hui âgée de 35 ans, accuse l’ancien professeur de danse et photographe Bruce Monk d’agression sexuelle, d’exploitation de mineur et de trafic de personne, selon le document d’une poursuite civile déposée à la Cour du Banc de la Reine du Manitoba le 22 novembre.
La femme soutient souffrir de « détresse mentale, de blessures émotionnelles et de supplice » et cherche à obtenir 300 000 $ pour les dommages, peut-on aussi lire dans la poursuite. Elle poursuit aussi pour un montant non spécifié pour des dommages spéciaux en plus de 100 000 $ en dommages-intérêts punitifs et alourdis.
Entre 1991 et 1998, la femme, qui est maintenant la mère de trois enfants, était adolescente quand elle était membre de la division professionnelle du Ballet royal de Winnipeg. Elle est diplômée de l’école du Ballet royal de Winnipeg.
Une ballerine de haut niveau
La poursuite stipule que la femme était une « ballerine de haut niveau » et qu’elle a été obligée d’abandonner sa carrière à cause de ce que Bruce Monk lui aurait fait subir.
Lorsqu’elle étudiait à l’école du Ballet royal de Winnipeg, elle n’était pas assez vieille pour vivre seule dans les résidences étudiantes. Sa mère et deux membres de sa famille ont déménagé à Winnipeg afin qu’elle puisse étudier à l’école.
La femme dit que l’administration savait que Bruce Monk faisait des séances de photo avec les danseurs dans les locaux de l’école et à l’extérieur. L’école aurait été « volontairement aveugle » et n’aurait rien fait pour s’assurer de la sécurité des élèves durant les séances, selon la poursuite.
Après quelques séances de photos « relativement inoffensives » de 1996 à 1999, le photographe aurait demandé aux élèves de prendre des poses « de plus en plus sexuelles », est-il écrit dans la poursuite.
La femme dit que Bruce Monk aurait organisé deux séances de photo en 1996 dans la chaufferie de l’école. Elle estime qu’il lui aurait demandé d’enlever son costume de danse et de « faire la grenouille » dans la première séance et il lui aurait demandé de se déshabiller dans la seconde séance.
Elle affirme avoir refusé que Bruce Monk vende les photos, même s’il disait qu’il serait capable de faire beaucoup d’argent avec celles-ci. La femme dit qu’à partir de ce moment elle s’est mise à l’éviter.
« Ces séances de photo ont fait en sorte que la plaignante s’est sentie violée, souillée et brisée dans son estime personnelle », peut-on lire dans la poursuite.
Ce n’est pas la première fois que des accusations planent au-dessus de la tête de Bruce Monk. En janvier 2015, il avait été suspendu par le Ballet royal de Winnipeg avant d’être renvoyé en avril 2015 après que l’école eut découvert que la police de Winnipeg enquêtait sur des allégations similaires.
Les nouvelles allégations n’ont pas été prouvées, et le dossier est encore devant les tribunaux. Le Ballet royal de Winnipeg et Bruce Monk n’ont pas encore enregistré de défenses officielles.
Source : http://ici.radio-canada.ca
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