Agen | Valentino Szymkowiak condamné à 5 ans de prison pour proxénétisme aggravé

Des images pédopornographiques ont également été retrouvées sur une tablette de Valentino Szymkowiak.

Il devra verser 10 000 euros à la victime.

Le tribunal correctionnel a suivi les réquisitions du procureur. PHOTO ARCHIVES « SUD OUEST »

Valentino Szymkowiak peine à rester calme à la barre. Derrière lui, une jeune femme l’accuse de l’avoir contraint à se prostituer, dans le cadre de passes « bondage-sado-masochistes » entre décembre 2014 et janvier 2015. Selon le prévenu de 32 ans, au lourd passé judiciaire, ces relations sexuelles tarifées nouées virtuellement sur Internet et matérialisées dans des chambres d’hôtel de l’Agenais et au domicile d’un client marmandais, faisaient l’objet d’un arrangement bien établi.

« Elle savait où elle allait. On s’est mis d’accord ensemble, tout était consigné sur un contrat d’appartenance. Nous avons rédigé ensemble la petite annonce et tout se déroulait toujours de la même façon. Le client me contactait, nous allions tous les trois à l’hôtel. Pendant qu’elle allait nous faire le café, j’empochais l’argent et définissais la prestation. Ensuite, dans un jeu de maître-soumise, je la déshabillais et l’acte sexuel avait lieu, toujours en ma présence. »

Neuf « passes » auraient ainsi eu lieu avant que la jeune femme mette un terme à ses rencontres et dépose plainte plusieurs mois plus tard, après avoir, selon elle, subi des violences de la part de Valentino Szymkowiak.

« Je ne peux pas admettre que l’on dise de moi que je suis un proxénète. Je suis moi-même prostitué alors je sais ce que c’est. J’étais à ses côtés pour la protéger. »

Une protection qui justifiait, selon le prévenu, d’avoir une matraque télescopique en sa possession.

« Je la montrais aux clients. Car il y a des gens qui appelaient, juste pour faire mal à une femme. J’avais peur moi aussi », s’emporte le trentenaire revêtu d’une chemise sombre laissant juste apparaître un tatouage au niveau du cou.

Psychologiquement soumise

« Je confirme tout ce que j’ai toujours dit dans mes déclarations. Si je ne me suis pas enfuie plus tôt, c’est parce que j’avais peur, j’étais psychologiquement soumise. J’étais d’accord pour rencontrer des hommes, mais pas pour des actes sexuels violents. Si je ne faisais pas ce qu’il voulait ou ce que le client voulait, il me frappait. Au début, je n’étais même pas au courant pour l’argent », explique la jeune femme d’une voix faible.

Valentino Szymkowiak a finalement été condamné à cinq ans d’emprisonnement pour proxénétisme aggravé et détention d’image pédopornographique retrouvée sur sa tablette en marge de la procédure. Il a par ailleurs l’interdiction de détenir une arme soumise à autorisation pendant cinq ans, et de séjourner dans le Lot-et-Garonne pendant trois ans. À l’énoncé des 10 000 euros qu’il devra verser à la victime en guise de dommage et intérêt, le prévenu a crié « jamais » avant de rejoindre son escorte.

Source: Sud Ouest 

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