Biot | Pas de prison pour le retraité qui a téléchargé des fichiers pédopornographiques

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Pédocriminel En liberté

“Ca me faisait du bien de regarder ça”
L’homme a comparu devant le tribunal judiciaire de Grasse pour détention de l’image d’un mineur présentant un caractère pornographique. Des faits commis entre mai 2018 et novembre 2019.

C’est un homme sans histoire, père et plusieurs fois grand-père. Arrêté pour avoir téléchargé des images pédopornographiques, il a été condamné à deux ans de prison avec sursis.

C’est par une alerte sur la plateforme Pharos (1) qui traque les contenus illicites sur internet, que Lionel R. a été confondu.

Ce retraité de 68 ans téléchargeait des fichiers pédopornographiques sur son ordinateur. Il a été identifié grâce à son adresse IP.

Les gendarmes de la brigade de Valbonne sont venus l’appréhender le 4 novembre 2019 à son domicile de Biot où il vit avec sa compagne.

La perquisition des lieux par les militaires a permis de saisir sur un disque dur des photos particulièrement atroces, ainsi que le mentionnera le Procureur de la République Valérie Tallone.

L’homme a comparu devant le tribunal judiciaire de Grasse pour détention de l’image d’un mineur présentant un caractère pornographique. Des faits commis entre mai 2018 et novembre 2019.

Lorsqu’il est interrogé à la barre sur ses agissements pervers, le retraité, père de deux enfants adultes et de huit petits-enfants balbutie, embarrassé :

“J’étais curieux de ces images. C’était plus cérébral qu’autre chose. Je pense que j’étais dans une impasse. Ca me faisait du bien de regarder ça“.

Ces paroles malheureuses ont eu le don d’irriter le magistrat.

“Avez-vous vu le visage de ces enfants ? Pensez-vous qu’ils étaient consentants ?”

Sans mention à son casier judiciaire, le retraité n’a pas d’antécédents, mais le psychiatre considère qu’il peut réitérer ses actes.

Soulignant que “ce type de comportement alimente et favorise le développement de sites odieux”, le ministère public a requis deux ans de prison avec sursis.

Une demande qui a surpris la défense du prévenu, assurée par Me Jean-Louis Grimaldi.

“Il savait que c’était mal, a admis l’avocat. Il a eu accès à des images révoltantes. C’est moralement condamnable mais cela reste, sur une échelle de valeur, du pédo-porno soft”.

Le tribunal n’a pas été sensible à cet argument. Il a condamné Lionel R. à deux ans de prison avec sursis probatoire pendant trois ans, avec inscription au fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles et violentes et obligation de soins.

(1). Plateforme d’harmonisation, d’analyse, de recoupement et d’orientation des signalements.

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