Inguiniel | Un policier condamné à 18 mois de prison avec sursis

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Il avait eu une relation avec une adolescente de 14 ans
De région parisienne où il travaillait, un jeune policier de 23 ans avait fait connaissance via les réseaux sociaux, avec une adolescente de 14 ans, d’Inguiniel. Elle avait porté plainte pour viol.

Le tribunal de Lorient l’a condamné, ce lundi 14 décembre, à 18 mois de prison avec sursis pour corruption de mineure et agression sexuelle.

« C’est assez édifiant de prendre encore les femmes comme des objets sexuels », ne peut que déplorer le vice-procureur.

Yann Richard a fustigé le comportement particulièrement « calculateur dans le seul objectif d’assouvir ses besoins sexuels », du jeune Hennebontais poursuivi, ce lundi 14 décembre, devant le tribunal de Lorient.

Un ancien adjoint de sécurité exerçant à l’époque en région parisienne, et qui allait sur les sites internet fréquentés habituellement par les ados.

C’est ainsi qu’il était entré en contact avec une jeune fille d’Inguiniel, début octobre 2016.

Après avoir échangé un moment, ils avaient décidé de se rencontrer, trois mois plus tard.

Le 11 décembre 2016, les deux jeunes gens se voient une première fois, sans que rien de répréhensible ne se passe.

En revanche, quand le jeune homme revient dans la région pour passer une semaine de vacances chez ses parents, il en profite pour fixer un nouveau rendez-vous à l’adolescente et cette fois, il ne se contentera pas de badinage…

Dans la plainte déposée début janvier 2017, la jeune fille expliquera qu’il était venu la chercher en voiture le 30 décembre 2016, vers 21 h 30, au domicile de ses parents.

Puis ils avaient pris la direction d’un bois voisin où ils avaient eu une relation sexuelle…

Selon elle, à aucun moment, il ne lui avait donné son âge véritable puisqu’il prétendait avoir 18 ans.

« Je lui avais demandé d’abord sur les réseaux sociaux si elle était d’accord et une fois encore quand on était dans la voiture », souligne le jeune homme.

Ce lundi 14 décembre, il avait à répondre devant le tribunal de Lorient à la fois de corruption de mineures et d’agression sexuelle.

En détention provisoire depuis le mois d’août pour des faits similaires intervenus depuis, il ne cache pas avoir su rapidement qu’elle n’avait que 14 ans…

« J’étais attaché à elle et je ne prenais pas vraiment conscience de son âge.

Après, j’ai réalisé les risques et la différence d’âge et j’ai pris peur… », explique-t-il.

Il met son attirance pour les adolescentes sur le compte d’un manque de confiance en lui.

« Avoir des relations avec des personnes plus jeunes me rassurait », dit-il.

Quand la jeune fille en avait parlé à son amie proche de 15 ans, celle-ci lui avait indiqué avoir aussi été approchée via les réseaux sociaux par le prévenu.

Mais, en voyant qu’il la branchait trop sur des conversations sexuelles, elle y avait mis un terme en le bloquant.

À la suite de cette affaire, le jeune homme avait été dans un premier temps suspendu par l’IGPN (Inspection générale de la Police nationale) avant d’être radié des effectifs de la Police et était revenu habiter à Hennebont.

Fustigeant son manque d’empathie à l’égard de la victime pour qui « il n’a eu aucun mot », observant que par ses fonctions de l’époque, il se devait « d’être irréprochable », le vice-procureur demandait sa condamnation à 18 mois de prison avec sursis et à une interdiction d’exercer toute activité en lien avec les mineurs pendant dix ans.

Telle a été la peine effectivement prononcée par le tribunal qui a ordonné son inscription au fichier national des délinquants sexuels.

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