Vesoul | Procès d’un prédateur qui agressait les filles de ses compagnes
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
- 24/11/2017
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Le prévenu comparaissait pour agressions sexuelles sur les filles, mineures à l’époque des faits, de ses compagnes. Entre 2007 et 2017, l’homme aurait téléchargé 226700 fichiers à caractère pornographique ou pédopornographique.
« Envahi par des pulsions », l’homme paie les conséquences de ses actes.
À titre personnel, il est privé de contacts avec sa fille :
« Sa mère ne me fait plus confiance », précise-t-il.
À titre professionnel également, puisqu’une mise à pied à titre conservatoire lui a été signifiée par son employeur.
En février 2017, il aurait agressé sexuellement la fille de sa compagne, en lui caressant les fesses.
Carla (*), alors âgée de 12 ans, s’était confiée à sa maman, qui s’en était ouverte à un médecin.
« C’est ainsi que débute l’enquête », résume Claire-Marie Casanova.
La présidente du tribunal de Vesoul rappelle que dans une période de prévention élargie, l’individu avait filmé la préadolescente à son insu, nue, notamment dans la salle de bain.
Le 1er mars 2017, le quadragénaire a été convoqué à la gendarmerie où, dans le cadre de son audition, il a reconnu les faits dans leur intégralité.
Interrogé sur son couple précédent, il a avoué d’autres gestes déplacés.
Entre 2009 et 2011, il aurait procédé à des attouchements sur la fille de sa conjointe, avec laquelle il a un enfant en commun.
Cet enfant qu’il ne voit plus.
Là aussi, des caresses.
Là encore des vidéos et des photos, certaines étant partagées sur des sites spécialisés alors qu’elle n’avait que 14, puis 15 ans.
Marie (*), désormais majeure, n’était pas présente à l’audience, ce mardi, pour écouter -brièvement- son ex-beau-père, dont le comportement déviant s’affiche à travers l’étude méticuleuse de son matériel informatique saisi.
Entre 2007 et 2017, il aurait téléchargé ou consulté 226700 fichiers à caractère pornographique ou pédopornographique !
L’avocat parisien en charge du dossier de la défense, que substituait Me Thomas, a souhaité (une demande de droit) le renvoi de l’affaire.
« La procédure a déjà trop traîné », a regretté Émeline Comte, substitut du procureur qui a requis « la détention provisoire en attendant le jugement qui interviendra dans les plus brefs délais ».
Selon l’expert psychiatre qui a examiné le prévenu, dont le casier judiciaire est vierge, certains éléments de personnalité « témoignent d’un risque important de réitération ».
Tenant compte de ce rapport, « de la gravité des faits », et « d’une souffrance psychologique qui nécessite de le protéger », le tribunal a suivi le ministère public en décernant un mandat de dépôt.
La date du procès a été fixée au vendredi 22 décembre.
Source : Est Républicain
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