Concarneau | Attouchements sur une adolescente : deux ans de prison ferme
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
- 09/09/2017
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Reconnu coupable d’attouchements sur la copine de sa fille qu’il accueillait à son domicile, un Concarnois âgé de 32 ans a été condamné, hier, à trois ans de prison dont un an avec sursis et mise à l’épreuve.
« Je jouais, on chahutait… C’est possible que j’aie mis la main sur son sexe ». À la barre du tribunal correctionnel, le trentenaire jugé, hier, pour des faits multiples d’agression sexuelle sur la copine de sa fille, peine à s’expliquer sur les faits qui lui sont reprochés.
« Elle a un physique de petite fille »
Une jeune adolescente dont la maman est pourtant venue expliquer qu’elle jouait encore à la dînette avec son petit frère. « Elle a un physique de petite fille », éclaire l’avocat de la partie civile pour enfoncer le clou.
La répétition des gestes, à chaque nuit passée au domicile de sa copine, avait amené l’enfant à se confier à sa maman, en février, conduisant à l’interpellation du prévenu. Placé en garde à vue, il avait reconnu les attouchements évoqués par la jeune victime. « J’ai craqué en garde à vue », a commencé par expliquer le prévenu, aux premières minutes de l’audience. Les aveux, il les avait pourtant passés dès le début de sa première audition par les enquêteurs. « À la barre, cela devient très difficile d’avouer l’inavouable », admet la vice-procureure, Marie-Noëlle Collobert qui invite le tribunal à s’en tenir aux déclarations conformes à celle de la fillette, livrées en garde à vue. Soulignant une absence de prise de conscience, elle a requis une peine de trois ans de prison dont un an de sursis avec mise à l’épreuve.
« Pas de risque de déviance sexuelle »
Les déclarations obtenues durant la garde à vue sont accablantes. Me Vincent Omez, son avocat, en convient, rappelant toutefois que les aveux avaient été passés dans le rapport coercitif de la garde à vue et sans la présence d’un avocat. Le défenseur retient surtout les conclusions de l’expert psychiatre pour qui « rien ne fait penser à un risque de déviance sexuelle » chez ce père de famille qui avait toute la confiance des parents de l’enfant. Le tribunal a suivi les réquisitions, ordonnant une obligation de soins et d’indemniser la victime, et une interdiction d’exercer toute activité en contact avec des mineurs pendant cinq ans. Il a constaté l’inscription du trentenaire au fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles.
Source: Le Télégramme
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