Maroc | 30 ans après, une affaire de pédophilie refait surface

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JUSTICE – Une pétition lancée sur la plateforme Change.org appelle la justice marocaine à poursuivre un ancien député britannique pour pédophilie.

Condamné en 1987 pour plusieurs cas de relations sexuelles avec des jeunes garçons au Royaume-Uni, il aurait été pris en flagrant délit, quelques semaines avant son procès, avec un jeune Marocain dans un hôtel d’Agadir.

La pétition, lancée en octobre dernier, a été mise à jour ce mois-ci, trente ans exactement après les faits.

Elle a été envoyée à l’ambassade du Maroc à Londres, au ministre de la Justice Mustapha Ramid, à l’ambassade du Royaume-Uni à Rabat et aux différents consulats britanniques dans le royaume, notamment à Agadir.

Ancien député du parti conservateur, Keith Harvey Proctor, aujourd’hui âgé de 70 ans, avait 40 ans au moment des faits.

Membre du parlement britannique depuis 1979, il l’a quitté en mai 1987 après avoir plaidé coupable pour outrage aux moeurs et relations sexuelles avec des garçons de moins de 21 ans (qui était alors l’âge de consentement légal pour une relation sexuelle avec une personne du même sexe).

Il avait été condamné à une amende de 1450 £.

En mars 1987, deux mois avant son procès, il aurait été surpris par un membre du staff d’un hôtel d’Agadir avec un jeune Marocain de 15 ans qui aurait été trouvé nu caché sous le lit de la chambre.

Le groupe “Survivors of child sexual abuse” (“Survivants d’abus sexuels sur mineurs”), auteur de la pétition, espère faire aujourd’hui la lumière sur cette affaire.

En 2015, Keith Harvey Proctor a été de nouveau entendu par la police dans le cadre d’une affaire de pédophilie impliquant plusieurs hauts responsables politiques britanniques dans les années 70 à Londres.

Il a nié avoir participé à ces orgies au cours desquelles trois jeunes garçons auraient trouvé la mort.

Au Maroc, en 2015, 935 cas d’agressions sexuelles sur des mineurs ont été recensés par la Coalition contre les abus sexuels sur les enfants, majoritairement sur des garçons (635 contre 300 sur des filles). Des chiffres qui pourraient être revus à la hausse, étant donné le nombre d’agressions qui ne sont pas répertoriées, faute de dépôt de plaintes contre les agresseurs.

Source : http://www.huffpostmaghreb

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