Châteauroux | Condamné par le passé pour agression sexuelle incestueuse, l’homme écope de prison pour détention d’images pédopornographiques
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
- 10/06/2020
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« Si j’avais su que c’était interdit, je ne l’aurais pas fait » !
Lors d’une perquisition menée à son domicile, les enquêteurs trouvent dans l’ordinateur de l’homme et sur des clés USB, des fichiers à caractère pornographique, mettant en scène des mineurs. Il sera condamné à huit mois d’emprisonnement et inscrit au fichier des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes.
L’homme qui avance à la barre, mercredi 3 juins, a l’apparence de Monsieur tout le monde.
Il s’agit d’un Indrien de 66 ans, ancien employé de banque. On ne peut se douter des charges qui pèsent contre lui.
L’affaire débute par une histoire bien glauque.
En effet, lors d’une perquisition menée à son domicile lors d’une enquête relative à une agression sexuelle sur sa nièce, âgée de 10 ans à l’époque des faits (il a été condamné pour cela), les enquêteurs trouvent, dans son ordinateur et sur des clés USB, des fichiers à caractère pornographique, mettant en scène des mineurs.
On y retrouve notamment la photo d’un nouveau-né, ainsi que d’une fillette de 4 ans dans une triste posture.
Le sexagénaire assure aux enquêteurs « qu’il ne comprend pas, qu’il pensait que ce n’était pas interdit ».
Il ajoute que les sites pornographiques pour adultes qu’il consultait le renvoyaient sur ces sites pédopornographiques.
« Si j’avais su que c’était interdit, je ne l’aurais pas fait ».
Ces déclarations ont le don d’énerver le président, Philippe Vignon :
« La gamine de 4 ans, c’était quoi ? »
Alors que le prévenu essaie de se dédouaner, le magistrat poursuit :
« Vous voulez que je montre toutes les photos à mes assesseurs ? »
Marine Labarthe, substitut du procureur, partage cette colère :
« La plupart des personnes qui comparaissent pour ces faits se contentent de les regarder. Mais vous, vous êtes passé à l’acte ».
Elle ajoute à propos de la pédopornographie :
« Vous vous en rendez complice. Regarder, c’est alimenter ces trafics ».
Le prévenu indique que « le souci, c’est ma vie privée, ma vie affective ».
L’avocate de la défense, Me Nathalie Gomot-Pinard, tente d’expliquer.
Elle reste néanmoins dubitative, quant aux raisons qui ont poussé cet homme à aller sur ce « terrain » :
« On peut s’étonner qu’un homme parfaitement intégré ait pu passer la barrière en consultant ces images pédopornographiques ».
Au final, il sera condamné à huit mois d’emprisonnement et inscrit au fichier des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes.
Source : lanouvellerepublique.fr
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