Toulouse | Pédocriminel en liberté ! Le voisin insoupçonnable condamné pour attouchements sur des fillettes
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
- 24/01/2020
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Un sexagénaire a été condamné dernièrement à Toulouse pour des attouchements sexuels sur une fillette 8 ans qui était sa voisine. Une affaire qui sème le trouble au sein du voisinage de cette résidence, à St-Martin-du-Touch.
Pour les habitants de cette paisible résidence, à Saint-Martin-du-Touch, en Haute-Garonne, la révélation a fait l’effet d’une bombe.
Du jour au lendemain, les résidants de ces villas accolées les unes aux autres se sont réveillés au côté d’un homme mis en cause dans des affaires d’attouchements sexuels sur des fillettes de 8 et 6 ans.
La confiance en ce sexagénaire était telle que les premières accusations relevaient du fantasme pour une majorité de ses voisins qui avaient noué au fil des années de réels liens de proximité, voire d’amitiés avec cet homme insoupçonnable.
“Nos maisons sont distantes de 100 mètres, les enfants faisaient du vélo devant chez lui. Il venait ici très souvent, il voyait régulièrement les enfants de la résidence et répondait toujours présent pour nous donner un coup de main ou bricoler”,
assure Jean-Michel, dont la fille alors âgée de 8 ans au moment des faits, en 2012, et atteinte d’autisme, a été l’origine des premières dénonciations aux allures de déflagration.
Après huit ans de bataille judiciaire, le tribunal correctionnel de Toulouse a condamné le 13 décembre dernier ce voisin pour attouchement sexuel sur cette première fillette de 8 ans à une peine de trois ans de prison avec sursis et mise à l’épreuve.
Une sanction accompagnée d’une obligation de soins et de 5 000 € de dommages et intérêts. Lors de cette audience à huis clos, il a également été condamné à un an et demi de prison avec sursis pour les mêmes faits sur sa petite fille âgée de 6 ans.
Dans la première affaire la défense a interjeté appel à titre conservatoire. Mais pour la seconde, il n’y aura pas d’appel, “dans un souci d’apaisement familial”, précise l’avocate de cet homme, Me Cécile Brandely.
“Il nie tous les faits qui lui sont reprochés et les premières accusations portées par la première fillette reposaient sur des déclarations très fluctuantes et imprécises”,
estime l’avocate de la défense.
En septembre 2012, l’enfant alors âgée de 8 ans et atteinte de trouble de l’autisme, alerte ses parents sur des caresses et des attouchements “à travers un grillage”.
La plainte est classée sans suite. À cette époque, dans l’entourage du mis en cause, on évoque des accusations calomnieuses prêtant peu d’intérêts au récit d’une fillette autiste et différente des autres enfants.
Mais les parents veulent croire en la parole de leur fille. Ils se constituent partie civile et un juge d’instruction est désigné. L’enfant est à nouveau entendue. Son récit plus précis et mieux détaillé prend alors tout son sens.
“Elle n’a jamais varié dans ses déclarations et ses explications ont été jugées crédibles auprès du juge et d’un médecin expert”,
comment l’avocate de la partie civile, Me Elodie Bayer.
“En grandissant, elle a expliqué les faits de façon plus circonstanciée”.
Mais cette affaire jugée depuis un mois est encore loin d’être finie. La condamnation de cet homme ravive des craintes et des tensions. Sa boîte aux lettres a été attaquée. Son voisinage lui a définitivement tourné le dos dans un climat parfois électrique.
“Des locataires ont quitté la résidence à la suite de cette affaire. Moi, quand j’ai appris les faits, j’ai eu une discussion avec lui mais il ne voulait rien entendre. J’ai le sentiment qu’il nous a joué la comédie pendant toutes ces années”,
se confie un résident qui avoue se sentir trahi.
Huit ans de bataille
Âgée de 8 ans au moment des faits, la jeune victime, 16 ans aujourd’hui, tente de tourner le dos à ce douloureux passé.
“Sa parole est enfin reconnue après ses premières déclarations en 2012”,
se félicite son père, Jean-Michel, à la suite de la condamnation du prévenu et voisin de leur résidence. Mais ce combat acharné pour faire reconnaître “la vérité” a été mené au prix d’une longue bataille judiciaire.
À la suite des premières déclarations de la fillette, la plainte est classée sans suite car les faits n’auraient pas été suffisamment étayés.
L’affaire a été relancée après d’autres faits d’attouchements sexuels sur la petite fille du mis en cause et portés à la connaissance de la justice.
Source : ladepeche.fr
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