Chennevières | Un animateur de primaire suspendu après une plainte pour agression sexuelle sur mineur

La victime est une fillette de 6 ans et demi, scolarisée à l’école Jacques Doré. Ses parents ont porté plainte.

Le maire (MoDem) Jean-Pierre Barnaud sera présent sur place ce lundi matin.

Chennevières | École Jacques Doré

La rentrée des vacances de Pâques ne sera pas comme les autres à l’école Jacques Doré de Chennevières. Lundi, le maire Jean-Pierre Barnaud (MoDem) sera là pour accueillir parents et enfants à 8 h 30.

La raison ? La suspension d’un animateur de l’école avant les vacances, visé par une enquête pour agression sexuelle sur une petite fille de 6 ans suite à une plainte.

Elle est menée par la brigade de protection de la famille de la sûreté territoriale du Val-de-Marne, comme nous l’a confirmé le parquet de Créteil.

Dans cette affaire, des soupçons de « maltraitances physiques » sur plusieurs enfants sont également évoqués par une source proche du dossier.

L’animateur travaillait dans cette école depuis moins de trois semaines lorsque le mardi avant les congés de Pâques, il a été question d’un problème qu’une petite fille d’une classe de CP aurait eu avec lui dans la cour un midi.

«Il les prenait en photo et les tapait avec du matériel de l’école»

« La petite fille a chuté, et lorsqu’il l’a aidé à se relever il a pris sa main pour la mettre dans son pantalon à lui », croit savoir une maman.

Voilà la version avancée par plusieurs parents d’élèves que nous avons pu contacter. Ils évoquent plus largement le comportement inapproprié de cet animateur âgé de 19 ans. C’est en tout cas ce qui a été rapporté par des enfants.

« Il les prenait en photo et les tapait avec du matériel de l’école », rapporte une maman.

Une plainte a été déposée contre X par une famille au commissariat de Chennevières pour « mise en danger d’autrui par personne morale ». Une famille qui estime que le « comportement étrange » de l’animateur avait fait l’objet de signalements d’autres personnes au sein de l’école, qui n’ont « pas été pris en compte ».

Qu’en est-il exactement ? D’après nos informations, à ce stade, une seule plainte a été déposée pour l’agression sexuelle de cette petite fille âgée. Cette élève de CP a été entendue par les services de police. L’animateur ne l’a pas encore été, mais doit l’être très prochainement.

« En raison des congés, d’autres enfants doivent encore être interrogés », explique une source proche du dossier, insistant sur la « prudence » à observer dans cette affaire : dans la mesure où des versions différentes sont rapportées par les enfants, par les parents, et où les investigations ne sont pas terminées.

Toujours est-il que cet animateur a appris qu’il était suspendu le 18 avril. Et que des parents ont été reçus par la mairie pendant les vacances.

Cellule psychologique et réunion avec les parents

« Dès que j’ai été informé, j’ai prévenu la police et entamé une procédure de licenciement », explique le maire (MoDem) de Chennevières Jean-Pierre Barnaud aux parents dans une lettre envoyée en cette fin de semaine.

Certains d’entre eux dénoncent un manque de « transparence » de la mairie.

Le maire indique que la « plus grande confidentialité » lui a été demandée par la police.

Interrogé sur ce qui est reproché précisément à cet animateur, l’élu n’a pas souhaité en parler pour ne pas propager de « rumeurs ». « Tout le monde est sous le choc » indique simplement Jean-Pierre Barnaud qui précise qu’une « cellule psychologique » a été mise en place pendant les congés par le biais de rendez-vous au relais santé de la ville.

Lundi, ce sont les services de l’éducation nationale (que nous avons essayé de joindre sans succès ce vendredi) qui vont mettre en place une cellule psychologique. « Chaque classe » pourra en bénéficier, indique le collectif des parents indépendants de l’établissement qui a fait le lien avec des familles pendant les congés, et réclamé, insiste-t-il, les mesures mises en place.

Comme le fait que les parents de la classe de CP et tous ceux de l’école Doré soient reçus mardi soir au théâtre par la municipalité.

« Il ne s’agit pas d’une réunion publique », insiste le maire, qui ne souhaite pas que ce temps d’échange se transforme en « spectacle ».

Source : Le Parisien

Actualisation du 19/05/19 : L’animateur a été relâché après sa garde à vue

L’animateur périscolaire de 19 ans visé par une plainte pour agression sexuelle à l’école Jacques-Doré de Chennevières est sorti de garde à vue ce jeudi, a-t-on appris ce vendredi.

Il en est ressorti libre.

Pour l’instant il n’y a rien contre lui.

Pas de preuves, pas de témoignages probants et des paroles d’enfants confuses.

D’éventuelles « poursuites d’enquête » sont envisagées, a indiqué une source proche du dossier.

Source : Le Parisien

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