Limay | Un homme de 55 ans, son épouse de 61 ans et leur fils de 18 ans ont été mis en examen pour viols et violences sur des petites filles de 6 à 8 ans, placées chez eux par les services sociaux

Depuis 2011, 22 enfants ont été placés chez ce couple dont le mari a été écroué. Son fils et sa femme sont sous contrôle judiciaire.

Illustration. Palais de justice de Versailles : LP/Olivier Boitet

C’est une histoire sordide d’enfance brisée. Un homme de 55 ans, son épouse de 61 ans et leur fils de 18 ans ont été mis en examen, jeudi à Versailles, pour des viols et des violences commises sur des petites filles de 6 et 8 ans qui leur avaient été confiées dans le cadre de leur activité de famille d’accueil, à Limay.

« Cette affaire est d’autant plus inquiétante que vingt-deux enfants ont été placés dans cette famille depuis 2010 », souligne une source proche de l’enquête, relevant le « profil de prédateur sexuel » du père de famille qui était censé apporter une stabilité à ces enfants en grande difficulté psychologiques et sociales.

Le quinquagénaire a été écroué.

Le 7 février dernier, une ado pousse la porte du bureau de police de Marly-le-Roi en compagnie de sa mère.

Elle confie alors que lorsqu’elle était placée chez ce couple, entre 2011 et 2014, le mari l’aurait violée à de nombreuses reprises.

Selon son récit, il la réveillait le matin en pratiquant des attouchements et profitait de l’absence de sa femme pour la violer.

Elle accuse aussi l’un des garçons du couple de l’avoir violée également.

Quant à la mère d’accueil, elle l’aurait battue.

Elle décrit aussi un quotidien difficile, avec un accès limité à la douche et des repas différents pour les enfants placés et ceux de la famille.

Quatre jours après ces premières révélations, à Rambouillet, une fillette de 8 ans se plaint à ses éducateurs d’abus sexuel commis par le père de cette même famille d’accueil.

« Les descriptions sont aussi précises dans les deux cas, à plusieurs années d’intervalles et les deux victimes ne se connaissent pas »,constate une source proche du dossier.

Une troisième fillette handicapée, qui était parfois au domicile de ce couple, aurait elle aussi subi des violences.

L’agrément de la famille est immédiatement supprimé par les services sociaux.

Les enfants qui leur avaient été confiés sont placés en sécurité.

Une enquête est confiée aux enquêteurs de l’unité de protection sociale des Mureaux.

Les éducateurs remarquent que les inspections menées dans le logement semblaient tellement parfaites qu’elles auraient pu être organisées.

Mardi dernier, le père, la mère et le fils sont placés en garde à vue.

Le fils de 18 ans assure qu’il ne s’intéresse ni à la sexualité ni aux enfants placés chez lui.

La mère concède seulement avoir giflé une fillette, tout en assurant que les enfants étaient bien traités.

Elle se dit convaincue que son mari est incapable d’avoir violé ces deux petites filles.

Agent hospitalier, celui-ci assure qu’il était très peu en contact avec les enfants placés.

« Je suis un bon citoyen, je n’ai jamais fait de mal à personne durant toute ma vie », insiste l’intéressé, redoutant que cette affaire « détruise sa famille alors qu’il est déjà perclus de dettes ».

Source : Le Parisien

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