Mézidon | Trois ans ferme pour avoir abusé fréquemment des petites-filles de sa compagne
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
- 21/10/2018
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Le compagnon de la grand-mère abusait des petites-filles, à Mézidon (Calvados). Un homme de 54 ans a écopé de 3 ans de prison ferme.
L’affaire a commencé en février 2016 par le signalement fait à la gendarmerie par le lycée que fréquente alors Manon (*) dans le Pas-de-Calais. Le personnel de l’établissement remarque que l’adolescente de 17 ans est en proie à de fréquentes crises d’angoisse, et qu’elle porte des traces de scarification sur les bras.
La lycéenne finit par se libérer.
Elle explique que depuis l’année 2008, alors qu’elle était âgée de 9 ans, elle avait subi des attouchements de la part du compagnon de sa grand-mère maternelle chez qui elle passait ses vacances.
Des faits qui s’étaient déroulés à Mézidon (Calvados) et au Portel (Pas-de-Calais) et qui avaient pris fin en 2013.
Manon raconte aux gendarmes comment le prévenu, jugé mardi 9 octobre 2018 au tribunal de Lisieux (Calvados) l’embrassait et caressait ses parties intimes de façon régulière quand ils se trouvaient seuls à la maison.
Il la faisait déshabiller pour frotter son sexe sur elle.
Il avait même tenté de mettre son sexe dans sa bouche et de la pénétrer en la plaquant au sol.
Celui que le procureur appelle le « beau grand-père » lui avait dit alors que c’était normal :
« Si papy Patoche disait que c’est normal, c’est que ça devait être normal », avait-elle conclu.
Malgré tout, celui qui était quadragénaire à l’époque avait jugé bon de lui demander de ne rien répéter :
« Si tu le dis à ta grand-mère, je lui dirai que tu as fait des bêtises ».
Suite aux révélations de sa grande sœur, Audrey* avait écrit un mot à ses parents pour leur expliquer que, dès l’âge de 7 ans, elle avait subi elle-même de tels attouchements de la part du jeune papy.
« J’ai arrêté avec Manon en 2013 », dit d’une voix blanche le prévenu qui dit souffrir « d’impulsions ».
Peu après, il recommençait avec sa petite sœur :
« J’aurais voulu arrêter… Je n’ai pas pu ».
Le président lui demande comment sa femme a vécu cette situation :
« Elle se sent mal. »
Il a été condamné à 4 ans de prison dont 1 an avec sursis.
Il devra verser 5 000 € à chacune de ses victimes et 3 000 € à leurs parents ainsi que 800 € au titre de l’article 475-1 du code de procédure pénale.
Le quinquagénaire a été prévenu : il sera incarcéré « un certain temps » avant de pouvoir solliciter un aménagement de sa peine.
Source : Actu
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