Le Havre | 1 an avec sursis pour agression sexuelle sur une ado de 14 ans

Après un moment en famille au Havre, l’homme de 29 ans a agressé sexuellement celle qu’il considère comme sa petite sœur, âgée de 14 ans.

«C’est la fille de ma belle-mère, répond le prévenu de 29 ans. Quand je l’ai connue, elle avait 3 ou 4 ans. » Ainsi, il considère la fille de la compagne de son père comme sa « petite sœur ».

Le président de la correctionnelle opine du chef.

« Et elle vous décrit comme un grand frère », confirme le magistrat.

Mais c’est un grand frère incestueux.

L’homme domicilié à Paris admet qu’il a pu avoir le comportement dénoncé.

Après un moment en famille à la maison du Havre, la victime de 14 ans va se coucher, cette nuit du 25 au 26 mars 2017.

Le fils de son beau-père rejoint la chambre quelques instants plus tard.

Selon lui, c’est l’adolescente qui aurait insisté pour qu’ils dorment dans la même pièce de la maison.

En réalité, c’est parce que la chambre d’ami était occupée par d’autres.

Ivre, il s’excuse de réveiller cette « petite sœur ».

Il lui souhaite une « bonne nuit ».

Dix minutes se sont écoulées quand il approche.

Elle sent sa main à son entrejambe.

Elle remonte tout en demeurant au-dessus des vêtements.

La victime la repousse.

Mais le prévenu recommence rapidement.

Il veut soulever le pyjama de la jeune Havraise.

Elle se tourne. Elle sent qu’il se rapproche d’elle encore.

L’adolescente trouvera refuge auprès de sa mère.

« Le lendemain, elle faisait la tête », a en mémoire le mis en cause à la barre du tribunal du Havre.

Dès la garde à vue, il dit n’avoir aucun souvenir de la scène. Sans la contester.

L’expert-psychiatre retient une altération du discernement — au sens commun du terme — en raison de l’alcool bu ce soir-là.

Mais pas au sens pénal.

« L’expert a aussi évoqué quelque chose du comportement incestueux chez vous.

Vous y avez réfléchi ? », pose le président.

Le prévenu mentionne s’être « beaucoup » penché sur ce qu’il a pu se passer, « seul » ou « ensemble », c’est-à-dire avec l’aide d’un proche.

Toutefois, il n’a jamais entamé de suivi médical.

« Un suivi psychologique est pourtant indispensable dans ce type d’affaire », tonne la procureure.

Elle retient que la matérialité des faits n’est pas contestée.

« De toute façon, elle n’était pas contestable, ajoute l’accusation.

Et, malgré l’alcool, il était tout à fait conscient de ce qu’il faisait. »

Ce n’est pas l’avis de la défense.

Me Maureen Yon plaide « l’absence d’élément moral ».

L’homme aurait été trop ivre pour savoir ce qu’il faisait.

« Il n’était pas conscient au moment-M. »

L’avocate précise qu’elle « ne remet absolument pas en cause les déclarations » de l’adolescente.

« Ou son ressenti. »

Rapidement, la jeune fille a été prise en charge par sa mère et a effectué un suivi psychologique jusqu’en septembre.

Quand la mère s’exprime auprès des juges, le prévenu écrase des larmes.

Des dommages-intérêts sont alloués par le tribunal à sa victime.

Sur le plan pénal, reconnu coupable, le « grand frère » au casier judiciaire « néant » est condamné à un an de prison avec sursis et mise à l’épreuve.

Son identité figure au fichier des délinquants sexuels.

Source : Paris-Normandie

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