Rennes | Condamné à 8 ans de réclusion pour viols sur ses nièces

Un Cancalais de 37 ans a été jugé, aux assises d’Ille-et-Vilaine, pour les viols de deux nièces. Des faits commis à dix années d’intervalle. | Joel Le Gall

Les deux filles déposent plainte, à la gendarmerie de Cancale, il y a sept ans. La plus jeune d’abord. À 12 ans, elle déclare avoir été violée par son oncle, trois ans plus tôt.

Sa demi-sœur lui emboîte le pas, une quinzaine de jours plus tard. À 21 ans, elle dénonce des faits commis par le même homme, quand elle avait entre 7 et 12 ans. L’accusé est le fils de leur grand-mère maternelle, à laquelle elle était confiée, petite. Elle l’avait révélé dès 2004, mais personne ne l’avait crue.

L’oncle nie« Vous avez saccagé leur vie d’enfant. Vous êtes la cause de leur vie sentimentale brisée », l’accuse Me Pierre Stichelbaut, avocat des deux filles, aujourd’hui âgées de 19 ans et 28 ans, et de leur père. Sur le banc des parties civiles manque la mère de la plus jeune. Elle est décédée, il y a quelques semaines.

L’oncle nie, fortement soutenue par sa mère et sa sœur. Il comparaît libre. « Le juge d’instruction n’a pas jugé utile de le placer en détention provisoire, à la suite de sa mise en examen, ou de lui interdire de rencontrer tout mineur », rappelle son avocate, Me Bénédicte Gosselin, qui plaide le doute, encore le doute, rien que le doute, qui « doit profiter à l’accusé », cite-elle à l’intention des jurés.

7 ans de réclusion requisL’avocate générale, Élodie Dumas, requiert 7 années de réclusion criminelle, et un suivi sociojudiciaire de 5 ans, à l’encontre de cet homme de 37 ans. « Il est pleinement responsable de ses actes », car, même s’il a « un niveau intellectuel modeste », aucun trouble psychique n’a altéré son discernement, au moment des faits reprochés.

Au terme d’un procès de trois jours, en audience publique, et de trois heures et demie de délibéré, la cour d’assises le condamne à 8 années de réclusion, auxquelles s’ajoute un suivi sociojudiciaire de 5 ans.

Il sera inscrit au fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes (Fijais) et passé sa première nuit en prison, hier.

Source : ouest-france.fr

 

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