Canada | Le maire, devenu famille d’accueil, a agressé sexuellement la baby-sitter de 13 ans pendant trois longues années
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
- 21/07/2017
- 00:00
Catégories :
Mots clés :
L’ancien maire de Chazel, Denis Hince, a plaidé coupable à des accusations d’agressions sexuelles sur une mineure, de grossière indécence et de voies de fait.
La victime, dont l’identité est protégée par une ordonnance de non-publication, a tout de même accepté de nous raconter son histoire.
Pour les besoins de l’article, nous la nommerons Josée.
«Je suis enseignante et il y a quelques années, je travaillais avec des enfants handicapés, a expliqué Josée.
Certains de mes élèves s’en allaient vivre en famille d’accueil.»
À la même époque, Hince et son épouse agissaient à titre de famille d’accueil pour les handicapés.
Lorsque Josée a appris que certains de ses élèves s’en allaient vivre chez le couple, elle a décidé de briser le silence.
«On a un devoir en tant qu’enseignant d’agir lorsqu’on a des doutes sur la famille d’accueil.
J’ai donc décidé de parler puisque j’avais plus qu’un doute, j’avais la certitude qu’il pouvait abuser des personnes mineures puisque ça m’était arrivé», a raconté Josée.
Elle a donc fait une déclaration au Centre de réadaptation en déficience intellectuelle de l’Abitibi-Témiscamingue Clair Foyer, qui l’a automatiquement fait suivre à la DPJ.
«La DPJ m’a ensuite contactée pour savoir si je voulais déposer des accusations au criminel.
Au début, j’ai dit non, mais après y avoir réfléchi j’ai décidé de lui remettre sur le dos ce qu’il m’avait fait vivre pendant ces années», a indiqué Josée.
Les abus
Les deux parties ne s’entendaient pas sur l’âge qu’avait Josée lorsque les événements se sont produits, mais cette dernière soutient qu’elle avait 13 ans quand tout a commencé.
«J’allais garder ses enfants.
Quand j’étais sur place, il me faisait des attouchements sexuels», a précisé Josée.
S’ils ne se produisaient pas chaque fois qu’elle allait garder, les attouchements avaient néanmoins lieu très fréquemment.
La situation a duré trois ans.
De plus, selon Josée, Hince aurait fait au moins une autre victime, mais celle-ci n’a pas voulu dénoncer la situation.
«J’aimerais passer le message aux victimes que dans tout ça, ce ne sont pas nous autres qui ne sommes pas correctes et que ça libère de dénoncer nos agresseurs», a souligné la victime.
Bris de sursis
Hince a préféré plaider coupable aux trois chefs d’accusation plutôt que de subir un procès.
Le 19 juin, au Palais de justice d’Amos, le juge Jacques Ladouceur lui a imposé une peine de deux ans de détention avec sursis.
Bien qu’il puisse se rendre à son travail, Hince devra respecter en tout temps un couvre-feu, répondre aux convocations du Tribunal et demeurer disponible en tout temps pour son agent de probation.
Or, à peine huit jours plus tard, le 27 juin, Hince a omis de répondre à un appel de l’agent de probation, brisant ainsi les termes de son sursis.
Il est retourné en cour le 3 juillet pour expliquer la situation au juge.
Record de longévité
Denis Hince a été maire de Chazel de 1988 à 1997 ainsi que de 2005 à 2009.
C’est lui qui détient le record de longévité à titre de maire de cette petite municipalité d’Abitibi-Ouest.
Source : La Frontiere
Source(s):