Canada | L’ancien coureur automobile Jean Boissonneault coupable d’agression sexuelle sur mineure.

 

Reconnu coupable d’agression sexuelle d’une mineure, l’employé d’une compagnie de remorquage et ex-coureur automobile Jean Boissonneault ne devrait pas bénéficier d’une absolution, plaide la Couronne.

« L’absolution est possible, mais ce serait contre l’intérêt public », a déclaré Me Karim AinMelk, vendredi, lors de la conclusion des plaidoiries sur la peine à imposer à l’accusé de 33 ans.

« Tout le monde bénéficierait d’une absolution », a-t-il ajouté, mais ça ne s’applique pas toujours.

Selon Me AinMelk, l’attouchement pour lequel M. Boissonneault a été trouvé coupable ne justifie pas une telle mesure.

Il suggère plutôt un an de prison ferme.

Cette sentence « ne l’empêchera pas de travailler­ en remorquage ».

Il a aussi contesté l’argument de la défense voulant que l’accusé ait déjà eu sa « peine » compte tenu de la médiatisation de son procès.

« Si c’est un facteur atténuant, ça doit être très mineur, a dit Me AinMelk. M. Boissonneault est très connu ici,

il devait donc s’attendre à avoir de la publicité découlant de son procès. »

 

À la défense, Me Roger Paquin a rappelé que son client n’a été condamné que pour « un geste, une fois », et qu’il avait 19 ans au moment de l’infraction et la victime, 17 ans.

C’est pourquoi une absolution assortie d’un don, de travaux communautaires, d’un suivi et d’une probation suffiraient à satisfaire les fins de la justice, a-t-il dit.

Les rapports psychologique et présentenciel de son client sont aussi « positifs ».

Malgré tout, les parties se sont entendues pour que Jean Boissonneault ne soit pas inscrit au registre des délinquants sexuels.

Un échantillon de son ADN sera toutefois archivé.

La juge Julie Beauchesne, de la Cour du Québec, doit rendre sa sentence à la mi-septembre.

Quatre victimes, qui étaient toutes mineures au moment des faits reprochés, avaient porté plainte contre M. Boissonneault­, qui a été arrêté en 2011.

L’une d’elles a abandonné en cours de procès et l’accusé a été acquitté des accusations concernant deux autres plaignantes.

Il conteste toujours le verdict de culpabilité prononcé contre lui, en Cour d’appel.

Source : La Presse

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