Les réseaux pédocriminels n’existent pas | Round 26 | Réseau Triangle
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
non
- 10/09/2017
- 00:00
Catégories :
Mots clés :
- Actania Presse, AFESIP Cambodge, ARDHD, Association d’Entre-aide des Français au Cambodge, Association ECPAT, AUSAID, Bernard Kouchner, Bernard Krisher, BK Conseil, Bruno Mercier, Cambodian Women’s Crisis Centre, Christopher Richard, Daniel Lainé, Donde Vamos, Earth Rights International, Elaine and Nicholas Negroponte School, End Child Prostitution, Future Light Orphanage, Gerald Thorns, Global PAC, Hahn Chin, Hok Lundy, Htoo Chit, International Catholic Child Bureau, Jack Abramoff, Jack Sanders, Jean Veil, John Holloway, John Kennely, John Mark Karr, John Negroponte, Jon Benet Ramsey, Juge Borrel, Kobata Kazuyuki, Mick Kearney, Narith Chhim, Nicholas Negroponte, Norodom Sirivudh, Patrick Mercier, Prince Ranaridh, Ralph Boyce, Ray Brennan, Robert Scoble, Sean Palaman, Serge Chevalier, Thomas Patrick, Triangle Holding, UNICEF, Union des Français de l’Étranger à Phnom Penh, USAID, Wayne Madsen, Yim Sip
Le podcast complet de cet article est téléchargeable ci-dessous (clic-droit puis “enregistrer la cible du lien sous”) ou à retrouver sur notre chaine Youtube.
Podcast – Réseau Triangle (30′)
Apparemment, certains de ces pédophiles se font coincer par la mafia française qui les fait chanter, ou les recrute dans un gros réseau pédophile installé en Asie et en Europe.
Car on le sait bien désormais : quelle meilleure arme que la pédocriminalité pour tenir en laisse des personnalités bien placées ?
Au Cambodge, les pédophiles sont au paradis.
Il est très facile d’y trouver un enfant des rues pour la nuit, à 5$ à peine.
Ravagé par la guerre civile, ce pays a commencé à s’ouvrir au milieu des années 90, quand la guerre a pris fin.
A ce moment-là, il y avait dans le pays 20.000 prostituées mineures sur 50.000 recensées dans le pays, et 25.000 enfants abandonnés traînaient dans les rues de Phnom Penh, la capitale [1].
Le trafic d’enfants n’y a jamais cessé, mais heureusement, dit-on, des ONG luttent contre ce fléau.
Dès 1996, un groupement d’ONG appelé ECPAT (End Child Prostitution in Asian Tourism) dénonçait la présence de pédophiles occidentaux à Phnom Penh et dans le pays.
« Parmi eux, deux employés de l’ambassade de France, trois professeurs de l’Alliance française, des employés de l’ambassade d’Australie et des États-Unis, des journalistes, des humanitaires, selon une liste dressée par Mick Kearney, un ancien inspecteur de police australien qui enquête aujourd’hui pour l’Ecpat » est-il précisé dans un article de Libération.
« Ce consortium d’ONG surveille aujourd’hui cinq résidents français qui servent, selon Kearney, de tête de pont à un réseau international.
Les Français sont les mieux organisés.
Leur réseau leur permet d’échanger des informations et de se protéger », souligne Mick Kearney qui affirme par ailleurs avoir été menacé de mort par des pédophiles français ».
ECPAT a ainsi envoyé en procès l’ancien ambassadeur d’Australie à Phnom Penh, en 1995 [2].
Il avait aussi été accusé d’avoir détourné de l’argent des fonds d’aide de son ambassade afin de financer des orphelinats, dans lesquels il se fournissait en petits garçons et dont il aurait aussi fait profiter d’autres pédos.
Finalement il a été acquitté, parce que le tribunal australien a estimé que les preuves étaient insuffisantes.
Selon ECPAT, déjà en 1996, des ONG venant en aide aux enfants avaient été infiltrées à cette époque.
Revenons à notre mafia ce dont parle un ancien militaire, Bruno Mercier, qui tente de dénoncer cette mafia nichée au Cambodge.
Il explique qu’une société tenue par des français mais de droit cambodgien, appelée Triangle Holding, avait des activités très louches.
Alors que cette boîte disait aider les enfants en tant qu’ONG et publier des journaux, Mercier s’est aperçu qu’elle employait une dizaine de flics [3]
« pour constituer des dossiers sur des pédophiles occidentaux, afin de les faire chanter ensuite et de les enrôler ainsi dans un vaste réseau pédophile en Europe » .
Interrogé par l’ARDHD (association pour le respect des droits de l’homme à Djibouti), Bruno Mercier a ajouté :
« J’ai partagé un repas avec le directeur de Triangle et un ancien policier, au cours duquel il a été question « de monter » un chantage contre TOTAL Birmanie.
Les chantages pouvaient toucher n’importe qui à partir du moment où il y avait de l’argent à récupérer ».
Des journalistes français de passage au Cambodge pour des reportages pouvaient aussi se faire coincer de la même manière.
Ensuite, la mafia leur demandait de diffuser dans leurs médias respectifs des infos sur des pédophiles qu’elle avait filmés en présence de mineurs, ou sur lesquels elle avait un dossier compromettant.
Des occidentaux, diplomates, cadres de grands groupes et même des anonymes se sont fait avoir de cette manière.
Bruno Mercier cite le cas d’un américain dirigeant de Time Warner en Asie du Sud Est qui avait été approché par une prostituée/mannequin pour le compte de la mafia, et qu’on avait ensuite fait chanter.
Il y a aussi le cas de l’ambassadeur de France au Cambodge, qui trempait dans un trafic d’œuvres d’art khmères.
Bruno Mercier explique le système dans cette vidéo :
Un Japonais appelé Kobata Kazuyuki a également fait partie des cibles de Triangle Holding.
Cet employé d’une société de construction japonaise a fini par être condamné pour pédophilie.
Il a été approché lors d’un voyage au Cambodge par des locaux liés à la mafia, qui ont commencé par lui faire visiter la ville pour pas trop cher, avec un passage dans les boîtes de nuit où les prostituées sont nombreuses.
Le type n’était pas pédophile, mais la mafia voulait faire un bel exemple pour mieux intimider des touristes plus riches et plus rentables.
Bref, on trimballe Kazuyuki en ville pendant 5 jours, en lui faisant dépenser un maximum d’argent si bien qu’il se trouve rapidement à sec.
C’est alors qu’on lui propose de faire des photos d’enfants nus contre rémunération, et comme par hasard il échoue dans un bordel pédophile.
Kazuyuki a d’abord refusé, à plusieurs reprises, mais on ne le lâche pas et il finit par accepter.
Après quelques séries de photos d’enfants [4], Triangle Holding contacte ses amis flics, dont le lieutenant Tho qui est son complice, et les flics arrêtent le Japonais une semaine à peine après son arrivée au Cambodge.
Lors du procès, on s’aperçoit que toutes les personnes avec lesquelles il a été en contact témoignent contre lui, et que toutes devaient probablement être liées à la mafia.
A la suite de cette affaire, la mafia a mis la main une vingtaine d’autres touristes, de différentes nationalités.
Ainsi, Triangle Holding, société écran liée à la mafia, parvenait à se faire financer par de nombreux pédophiles.
Pédophilie et corruption
D’autres cibles étaient amenées dans un salon de massage, installées dans une chambre où on faisait venir un enfant de moins de 9 ans pour les filmer dans une position illégale, dans le but de les faire chanter.
Si le type est pris avec un mineur, on le tient totalement.
Au cas où la cible ne soit intéressée ni par les prostituées ni par les enfants, qu’à cela ne tienne : on la droguait et on procédait de la manière habituelle.
Le matin, les flics débarquent.
L’ultime solution est de payer des enfants cambodgiens pour faire de faux témoignages contre une cible.
Mercier explique que lors de son infiltration, il a été chargé par la mafia de ramener des enfants pour faire ces prises de vue compromettantes.
Le pédophile qui a été tiré d’affaire par la mafia devra ensuite ramener une dizaine d’autres cibles dans les filets des mafieux, qui à leur tour seront rackettés de la même manière.
Ou bien on leur demandera d’approcher des personnes précises à des postes clés.
Triangle Holding fonctionnait, d’après Mercier, comme une agence de renseignements, qui espionnait les responsables politiques cambodgiens, dont le premier ministre Hun Sen et certains membres de la famille royale.
Là où les choses deviennent intéressantes, c’est quand Mercier explique que
« ces mafieux correspondent avec des officiers de la DST à qui ils envoient de faux dossiers sur des expatriés ou des musulmans, en alertant, par exemple, sur le fait qu’ils prépareraient des attentats visant la France ».
90% des infos contenues dans ces rapports sont fausses, mais elles permettent à Triangle de se faire mousser auprès des services.
La pédophilie n’est pas le cœur du métier de Triangle Holding.
Elle sert surtout à dissimuler d’autres activités illégales telles que le trafic de drogue ou d’armes, la fausse monnaie, le blanchiment et le détournement d’argent.
Enfin, la pédophilie servirait aussi à faire vivre les petites mains de cette mafia.
Parmi les productions de ce réseau, il y a bien sur de la pédopornographie, dont des snuff movies, dans lesquels les enfants sont tués de manière particulièrement sadique : éventrés, égorgés.
Ceci, après avoir été torturés, frappés, violés, et le tout étant filmé et vendu à de riches occidentaux [5] pour plusieurs milliers de dollars.
Les corps des enfants étaient ensuite jetés dans le Mékong.
Puis, les films réalisés lors de ces séances arrivaient jusqu’en Europe grâce aux miracles de la valise diplomatique, au départ des aéroports cambodgiens [6].
Plusieurs boîtes de production locales étaient et sont encore probablement mêlées à ce trafic.
Un policier de l’ambassade de France à Phnom Penh qui enquêtait là-dessus et sur les activités de Triangle Holding a été viré du jour au lendemain sans explication.
Apparemment, la mafia s’était assurée de son impunité en faisant chanter l’ambassadeur de France qui avait mis en place, comme ses prédécesseurs, un trafic d’art khmer (là encore grâce aux miracles de la valise diplomatique [7]).
Pour que le scandale sur ce trafic n’éclate pas, la France était prête à tout couvrir [8].
L’ironie va très loin, comme c’est le cas en France : un français qui passe encore pour le référent de l’UNICEF au Cambodge en matière d’exploitation sexuelle des enfants est justement très lié à cette mafia pédocriminelle.
Il est aussi responsable de la lutte contre le trafic d’êtres humains dans ce pays, tout en travaillant comme flic à l’ambassade de France.
Cette mafia a aussi créé une ONG cambodgienne, dont les bureaux sont installés à Marseille, grâce notamment à une somme d’un million de dollars remise par une fondation US.
L’argent a été récupéré suite à la compromission du dirigeant de Time Warner [9].
Et d’autres US se sont fait coincer après lui.
En 2001, la femme d’un gendarme a tenté de dénoncer aux flics un trafic de cassettes pédophiles avec meurtres d’enfants, en direction de la France.
Elle a ajouté qu’un ancien militaire français et un policier également cité dans l’affaire Borrel étaient mêlés à ce trafic.
Et puis fin 2001, cette femme retourne sa veste et rejoint les mafieux qu’elle voulait dénoncer.
Elle les a ensuite aidés à monter des ONG pour la défense des enfants, dont elle a pris les commandes.
Quand les mafieux attaquent une cible, ils utilisent leur ONG pour dire qu’ils ont arrêté un pédophile, et obtenir encore davantage de subventions.
L’une des ONG « satellites » de Triangle Holding serait, d’après Bruno Mercier, AFESIP Cambodge.
Sur le net, on trouve le site d’une ONG de ce nom, qui vient en aide aux femmes et aux filles victimes de trafic sexuel.
Il y a eu des morts parmi ceux qui ont tenté de dénoncer cette pompe à fric, comme un certain John Kennely, un journaliste qui a travaillé pour Triangle Holding, et qui, selon Mercier,
« aurait été trop bavard sur l’attribution de subventions européennes aux ONG mafieuses, dont évidemment celle dans laquelle il travaillait » .
Du coup, il a eu une crise cardiaque alors qu’il allait très bien.
Lesdites ONG étaient également financées par le blanchiment d’argent européen.
Mercier, à qui on a demandé d’infiltrer cette mafia et qui a donc des informations de première main sur le sujet, explique :
« Le docteur Rio était un médecin proche de l’ambassade de France et il a eu à connaître directement des dossiers liés à des morts douteuses, il s’occupait parallèlement d’adoption d’enfants.
Il meurt de la dengue alors qu’il est en contact avec les dirigeants de « Triangle », trop gourmand selon certains ».
Les cibles comme les « collaborateurs » de cette mafia étaient susceptibles de voir leur vie abrégée, et cela aussi bien au Cambodge qu’en France.
Un autre français, expatrié au Cambodge, Serge Chevalier, dénonce aussi cette mafia française qui gangrène le Cambodge.
De fait, sa famille a été menacée, lui aussi, parce qu’il dénonçait la mafia.
L’affaire Djibouti/Rwanda
Selon Mercier, on retrouve cette mafia française du Cambodge à Djibouti, en lien avec la mort du juge Borrel le 19 octobre 1995.
Un flic de l’ambassade de France au Cambodge, M., a conclu que le juge s’est immolé par le feu, sans tenir compte des hématomes visibles sur la tête de Borrel et la présence de deux accélérant différents.
Bruno Mercier explique que certains protagonistes sont présents à la fois au Cambodge et à Djibouti à l’époque de la mort de Borrel :
==> Un certain Calabro, truand qui a fui Djibouti pour le Cambodge à l’époque de l’assassinat du juge Borrel.
Cet homme a un grand ami qui est justement en charge des valises diplomatiques à l’aéroport de Phnom Penh.
==> Un certain R., dont un associé a été égorgé au Cambodge.
==> L’ex préfet du Var Jean-Charles M. [10], qui selon un PV évoqué par Mercier serait le chef de ce réseau mafieux.
Au milieu des années 90, il avait une boîte d’import export à Djibouti.
==> Un flic de l’ambassade de France au Cambodge appelé M., qui est reparti au Cambodge après avoir conclu contre toute logique au suicide de Borrel.
Mercier évoque une affaire de conteneurs dans lesquels des armes prises aux Khmers Rouges au Cambodge fin 1993 et que l’armée française a déclaré avoir détruites à 60%, ont été livrées à Djibouti dans des containers estampillés « papier hygiénique ».
Une partie des armes se serait ensuite retrouvée au Rwanda.
Est-ce cela qui a été découvert par le juge Borrel ?
Est-ce que la mafia est derrière ce transport d’armes ?
Où ont-elles été distribuées ensuite?
Bruno Mercier dit qu’il a été menacé par les services français au cas où il parlerait de tout cela à la justice.
En outre, on retrouve cette histoire de pédophilie en réseau à Djibouti au milieu des années 90.
« Madame Borrel dit que la pédophilie a été amenée en 1994 avec le prêtre qui devait s’occuper d’enfants perdus.
Pourquoi 1994 ? » interroge Mercier, avant de préciser
« En 1993 l’opposition à l’armée djiboutienne (FRUD) avait toujours le dessus, et d’un seul coup Djibouti reçoit des armes” .
L’intérêt est clair, car comme le dit Mercier,
« Plus il y a d’affaires de pédophile, plus les autres trafics sont couverts” .
Que fallait-il couvrir, avec cette affaire de conteneurs d’armes, livrés à Djibouti ?
L’affaire Total en Birmanie
On se rappelle du scandale, en 2010 (mais cela couvait depuis plusieurs années), quand Kouchner a fait son rapport sur Total en Birmanie, disant que tout allait bien alors que le groupe était accusé d’esclavage et d’assassinats [11] ainsi que de financer la junte militaire au pouvoir dans ce pays.
Kouchner avait été payé pour effectuer une « mission d’enquête » pour le groupe Total, à la demande de l’avocat Jean Veil, fils de Simone Veil, via la société BK Conseil qu’ils créent pour l’occasion.
Cela, afin de répondre aux accusations de l’ONG Earth Rights International.
Ladite mission a été menée en 2003, pour 25.000 € et deux mois de travail.
Du moins, officiellement.
Total, selon Kouchner, n’avait rien fait de mal en Birmanie.
Selon ce rapport bidon, les accusations pourtant précises des villageois qui ont porté plainte seraient fausses.
Dans son livre, Bruno Mercier explique que les accusations contre Total sont liées à une tentative d’extorsion du groupe par la mafia française du Cambodge, qui était tombée sur des infos intéressantes via des anciens agents du MI6, les services extérieurs anglais.
Des infos qui concernaient l’esclavage et les liens de Total avec la junte militaire.
Les mafieux se sont alors tournés vers l’ONG AFESIP Cambodge afin de « constituer un dossier dont les preuves permettront d’accuser le Groupe d’esclavagisme et de connivence avec la junte au pouvoir.
Un double d’une partie de ce dossier sera discrètement remis à l’ONG américano-thaïlandaise Earth Rights International qui ne manquera pas de l’exploiter contre le Groupe français », détaille Mercier,
« Dès les premières attaques, « Triangle » proposera ses services à Total et à la DST pour essayer de récupérer l’ensemble des informations détenues par l’ONG et les faire disparaître ».
Tout un tas de magouilles organisées par la mafia pour extorquer de l’argent à divers responsables politiques ou de grands groupes sont détaillées par Mercier dans son livre, ainsi que dans le livre qu’il est en train d’écrire aujourd’hui.
Autres trafics
Cette mafia donne également dans le trafic de drogue et de faux billets, qui arrivent en France par les vols réguliers, amenés par des prostituées à la solde de la bande.
D’après Mercier, la drogue est essentiellement dirigée vers les villes communistes ou avec beaucoup d’immigrés, parce qu’on l’y écoule facilement et qu’ainsi on détruit plutôt les gauchistes.
Et les immigrés, tant qu’à faire.
Selon Bruno Mercier, une partie de la drogue exportée par Triangle part en Europe, l’autre partie va à Djibouti pour que l’opium soit transformé en héroïne dans un laboratoire installé dans la zone franche du port.
Le trafic d’armes n’est pas en reste.
Mercier explique qu’en 1993, des containers sont partis du port de Sihanoukville au sud du Cambodge, remplis de dizaines de milliers d’armes soi disant saisies aux Khmers Rouges et détruites par l’armée française.
Pourtant, l’armée française qui désarmait les Khmers Rouges et l’armée cambodgienne pour le compte de l’ONU, disait avoir détruit plus de la moitié de ces armes.
C’est Triangle qui s’est occupée de les revendre.
Évidemment, il faut blanchir tout cet argent.
Une partie part dans les ONG, une autre partie est investie dans divers business au Cambodge.
Mercier explique qu’à partir de 2003, la mafia a énormément investi à Siem Reap, la ville la plus touristique du pays, qui commence d’ailleurs à ressembler à un Pataya [12] bis.
Mais surtout, le cœur du métier de Triangle Holding aurait été de détourner de grosses sommes provenant de fonds européens.
D’après Mercier, ce sont les « fonds de subordination » de l’Europe, des reliquats de subventions qui n’ont pas été distribuées mais qui devraient être rendues aux États.
L’argent de l’UNICEF est également le bienvenu.
Pour cela, Triangle, qui a plusieurs fois changé de nom, a créé des dizaines d’ONG au Cambodge et ailleurs.
Certaines de ces ONG appellent à parrainer des enfants, ce qui entraîne encore des rentrées d’argent.
Et de toute manière l’argent « investi » dans les ONG est blanchi automatiquement.
En plus de ces trafics, notre mafia mène aussi des chantages plus sophistiqués, mêlant des enjeux géopolitiques à ses intérêts purement financiers.
Avec une taupe installée au plus haut sommet de l’État, conseiller du prince et premier ministre cambodgien à l’époque, qui jouait les facilitateurs pour les entreprises désirant s’installer à l’étranger en échange d’une modeste commission de 10%.
Il y avait moyen de glaner quelques infos intéressantes, qu’on peut ensuite utiliser à bon escient…
Parmi les nombreuses filiales de Triangle Holding, il y avait par exemple Triangle Sécurité, créée en 1999 avec une autre filiale, Kheops Agency, dans le domaine de « l’investigation privée ».
Et dans la liste des « enquêteurs » de Triangle Sécurité, on retrouve un certain Patrick Mercier, qui a témoigné dans un reportage sur les pédophiles au Cambodge en tant que pédophile, avant de porter plainte contre le journaliste [13] qui l’avait interviewé.
Il y avait aussi deux lieutenants de police parmi le personnel salarié de Kheops, et divers « informateurs » dont un au cabinet du prince Ranaridh, un autre au cabinet du premier ministre, un autre encore à l’ambassade de France [14].
L’une de ces taupes aurait été un certain Yim Sip, assistant du ministre de l’Intérieur.
Il aidait notamment quelques investisseurs à s’implanter au Cambodge, avant que la mafia ne les fasse chanter pour leur soutirer de l’argent.
L’un de ces informateurs était un dénommé Xavier D., conseiller du premier ministre cambodgien, qui était aussi un prince de la famille royale.
Il était aussi proprio d’un bar avec un autre mafieux, dirigeant de Triangle Holding vénérable d’une loge de francs macs et accessoirement informaticien.
Arrivé en 1992 au Cambodge, Xavier D. est rapidement devenu conseiller du prince / 1er ministre.
Ledit Xavier D., selon Mercier, était appelé « Monsieur 10% » en raison des commissions qu’il prenait sur tous les contrats et investissements qu’il parvenait à faciliter au Cambodge.
On peut ajouter que tout ce petit monde (ou presque) était franc-maçon, notamment dans une loge complètement pourrie de Phnom Penh, qui a été démantelée tellement les magouilles étaient devenues voyantes.
On retrouve aussi une bonne partie de ce petit monde dans les associations de résidents français au Cambodge comme l’Union des Français de l’Étranger à Phnom Penh ou l’Association d’Entre-aide des Français au Cambodge, répertoriées à l’ambassade de France.
Censure
Bruno Mercier a écrit un livre sur tout cela : « La Mafia Française ».
Vendu à 4.000 exemplaires, il n’a pas du tout plu aux autorités françaises, qui ont menacé l’éditeur et le diffuseur, et collé le doyen des juges d’instruction de Carcassonne sur le dos de Mercier afin que le livre soit retiré de la vente.
On a même fait couler la maison d’éditions, Actania Presse, qui a eu l’audace de publier ces vérités, et aujourd’hui personne ne sait où se trouvent les livres édités et non vendus.
On notera aussi qu’aucune poursuite n’a été engagée contre Mercier pour ce livre, ce qui laisse penser que cet écrit est inattaquable.
Même Amazon n’arrivait plus à vendre le livre en ligne, et les blogs de Mercier ont sauté mystérieusement et sans avertissement à deux reprises.
Aujourd’hui, le livre est introuvable à la vente, mais heureusement il y a le net, et on peut le trouver en téléchargement.
Il se trouve qu’une plainte a été déposée par Mercier au pénal contre cette mafia française au Cambodge, en raison de son implication dans diverses magouilles liées à l’armement et à des manipulations géopolitiques, mais aussi au réseau pédophile.
Bizarrement, la justice française n’a pas retenu le volet « réseau pédophile » de cette plainte, déposée il y a quelques semaines.
Perspective
Pour mieux comprendre la situation, on peut revenir quelques années en arrière, quand plusieurs agents US, sous la couverture de journalistes ou pas, ont été repérés en Asie du Sud Est (Thaïlande, Cambodge, Vietnam).
Ils s’organisaient pour coincer et faire chanter des pédophiles en utilisant des ONG censées venir en aide aux enfants.
En fait, ce que décrit Mercier pour la France est aussi valable pour les États-Unis et d’autres ambassades.
Parmi ces pervers, Bernard Krisher, journaliste qui avait travaillé pour Newsweek, Fortune et l’agence UPI.
Il a été expulsé du Cambodge pour ses activités pédophiles.
Il était à cette époque connu que la CIA envoyait des « journalistes » pédophiles pour lancer des médias dans le coin, y compris en Birmanie.
Apparemment, il en va de même pour les diplomates.
En 2008, le chef de la police cambodgienne, Hok Lundy, a été tué dans un accident d’hélicoptère.
Il s’était vu refuser un visa aux États-Unis pour son implication dans des activités de trafic d’êtres humains et le trafic de drogue [15] deux ans plus tôt.
Un autre policier l’avait accusé d’être mêlé à l’assassinat de 70 personnes, dont des officiels.
Lundy était aussi proche du milliardaire et lobbyiste Jack Abramoff qui avait, selon certains, mis en place un réseau pour faire venir des fillettes cambodgiennes jusqu’à une île toute entière consacrée à la débauche, l’île de Saïpan, sous contrôle US.
L’île de Saïpan (dans les îles Marianne) est réputée pour laisser libre cours à la prostitution et au trafic d’enfants grâce aux nombreux expatriés qui y vivent, et cela depuis des années.
Les USA assurent quant à eux l’impunité des pervers.
Des filières y amènent des mineurs depuis les pays alentours, comme les Philippines, l’Indonésie, le Cambodge, afin de les exploiter dans la prostitution.
Cette île est une zone de non droit [16], comme le Kosovo lui aussi sous mandat US pendant des années, où les victimes ne peuvent pas espérer obtenir justice.
Mais, sur la fin de sa vie, Lundy aurait commencé à agacer les pédophiles, notamment un réseau pédophile US basé à Tokyo et Bangkok, dans lequel on avait des agents de la CIA et des diplomates US, notamment.
Lundy avait aussi entrepris de s’attaquer à un orphelinat qui servait de bordel pédophile, installé tout près de l’aéroport de Phnom Penh, et par lequel des satellites étaient capables d’envoyer directement des contenus pédopornographiques vers les USA.
Ceci dit, c’était peut-être juste pour les faire chanter.
En tout cas, on rejoint ici l’affaire Aaron Swartz et le labo informatique du MIT, car cet orphelinat était piloté par Krisher et son ami Nicholas Negroponte.
D’après certains, c’est la mafia des casinos qui serait derrière ce meurtre parce que Lundy avait perdu beaucoup d’argent dans les casinos, de l’argent qu’il avait justement emprunté aux casinos et ne voulait pas rendre.
On peut avoir quelques doutes quant à cette version.
Nicholas Negroponte semble d’ailleurs très actif au Cambodge.
On le trouve par exemple derrière The Elaine and Nicholas Negroponte School fondée en 1999.
On le trouve aussi en Afrique derrière le projet « one laptop per child », pour distribuer des ordinateurs portables aux gamins.
Un certain Ralph Boyce, diplomate US, a beaucoup voyagé en Asie durant sa carrière.
C’est lorsqu’il était ambassadeur en Indonésie de 2001 à 2004 qu’un journaliste a appris qu’il avait recours à un réseau de trafic d’enfants.
Dans ce réseau, il y avait des indonésiens mais aussi des agents de la CIA, l’un sous la couverture d’un homme d’affaires, l’autre sous celle d’un journaliste.
Boyce est ensuite devenu ambassadeur en Thaïlande, puis en 2008 il est devenu président de Boeing en Asie du Sud-Est.
Quand il était simple attaché à l’ambassade US de Bangkok, dans les années 90, Boyce avait été soupçonné de participer avec deux officiers consulaires (Christopher Richard et Thomas Patrick) à un trafic d’enfants et de femmes vers l’Europe et les USA afin de les y prostituer.
Ils aidaient des pédos à échapper à la police et à fuir le pays.
Apparemment, en 1995, Richard, chef du service des américains à l’ambassade US, s’est arrangé avec des pédophiles en Belgique, en Thaïlande et aux USA pour frauder la Thaïlande et faire sortir une femme et son enfant du pays, afin de les acheminer en Belgique où on a perdu leur trace.
Pourtant, le gouvernement thaïlandais avait demandé que les deux restent dans le pays.
La mère, laotienne, travaillait dans un bar à prostituées, et était membre d’un réseau pédophile actif à Pattaya, la ville chérie des pédos du monde entier à cette époque, et ancienne base des G.I. américains, ainsi qu’à Anvers en Belgique.
Ce réseau s’appuyait sur des ONG (dont la Croix Rouge semble-t-il) et des policiers corrompus en Thaïlande et en Belgique pour faire passer les enfants.
Boyce avait été prévenu des activités de Richard mais n’a rien fait alors que l’enfant était en danger.
On a ensuite bloqué les enquêtes sur cette affaire et personne ne sait ce qu’il est advenu de cet enfant.
En 1996, une gamine qui faisait des concours de beauté, Jon Benet Ramsey, est retrouvée massacrée et violée chez elle le jour de noël.
Un certain John Mark Karr [17] qui résidait alors en Thaïlande a avoué le meurtre (alors que tout le monde pense que ce sont les parents les coupables, d’ailleurs l’ADN de Karr ne correspondait pas avec celui trouvé sur les lieux du crime).
Karr a donc été arrêté en Thaïlande où il enseignait l’anglais dans des écoles chics, après avoir parcouru tous les paradis à pédophiles de l’époque (Pays-Bas, Honduras, Corée du Sud, Costa Rica…).
C’est en première classe, en buvant du champagne, que Karr a été rapatrié aux USA.
Et comme par hasard, à ce moment Karr avait la police thaïlandaise sur le dos pour une affaire locale d’abus sexuels sur mineurs.
D’aucuns pensent que Karr s’est faussement accusé du meurtre pour échapper aux prisons thaïlandaises.
Deux journalistes du coin ont enquêté sur Karr et ont conclu qu’il était un pourvoyeur d’enfants.
Il vivait en plein milieu du quartier des ambassades.
Ces deux journalistes ont ensuite eu des réseaux pédophiles sur le dos, opérant avec des ONG justement dédiées à lutter contre les pédophiles.
L’un de ces journalistes, Sean Palaman, a finalement été tué dans son hôtel de Pattaya en 2002 alors qu’il était accusé d’avoir abusé d’un garçon de 12 ans [18].
Sac de nœuds
Une des ONG qui a pignon sur rue aujourd’hui au Cambodge (et auparavant en Thaïlande), End Child Prostitution, Child Pornography and Trafficking in Children for Sexual Purposes or (ECPAT), était virtuelle selon certains.
ECPAT, selon un activiste dénommé Hahn Chin, ne ferait pas grand chose à part parler d’elle et de pédophilie auprès de l’International Catholic Child Bureau (ICCB), une ONG basée à Genève, ainsi que dans diverses conventions internationales.
Selon Hahn Chin, ECPAT serait en collusion avec des trafiquants d’enfants, et complice avec des officiels, dont la police thaïlandaise et des ambassades étrangères.
Future Light Orphanage (FLO) est une autre ONG, créée dans les années 90 par des gens honnêtes, à la fin du conflit au Cambodge, avec peu de moyens.
Mais il semble que rapidement, une clique mafieuse a investi cette ONG installée près de l’aéroport de Phnom Penh, via l’éditeur du Cambodia Daily (média local tenu par des US) Bernard Krisher, qui avait travaillé auparavant pour Newsweek et UPI [19],
et via Nicholas Negroponte, frère de John Negroponte [20] et directeur du laboratoire media du MIT où un réseau pédophile a été découvert récemment par un jeune qui a eu la bonne idée de se suicider rapidement, Aaron Swartz.
Bref, Nicholas Negroponte et Bernard Krisher ont commencé à financer FLO.
En 2004, deux néo zélandais (Gerald Thorns et Jack Sanders) et le ministre cambodgien du commerce Narith Chhim ont créé un groupe anti pédophile [21], Global PAC, qui a immédiatement été victime des attaques du Cambodia Daily [22], accusés d’avoir été financés par la CIA, ainsi que du Phnom Penh Post.
Global PAC avait eu la mauvaise idée d’enquêter sur FLO et les activités auxquelles s’y livrait le duo Krisher – Negroponte.
D’ailleurs, quand les deux ont commencé à être grillés, ils ont stoppé net les financements à FLO, laissant plus de 200 enfants sans ressources.
Aujourd’hui, d’aucuns continuent à dire (à tort ou à raison, je n’en sais rien à ce stade) que Global PAC est une ONG tenue par des criminels.
L’un de ceux qui relaient cette info est Wayne Madsen.
Les mêmes soutiennent que le Cambodian Women’s Crisis Centre (CWCC) a fabriqué des preuves pour faire accuser des occidentaux en tant que pédophiles.
Le CWCC, qui est omniprésent au Cambodge, serait soutenu par les américains et les australiens via l’USAID et l’AUSAID.
Le français conseiller auprès de l’UNICEF en matière de trafic d’enfants, conseiller de la police cambodgienne également, est cité par Bruno Mercier, et a fait partie de ceux qui ont critiqué Global PAC [23], ce qui ne laisse pas d’intriguer quand on sait à quel point ce type est mouillé avec la mafia française du Cambodge.
Au passage, je vous invite à lire le livre de Mercier qu’on trouve sur Internet.
Enfin, toujours est-il que ce conseiller de l’UNICEF a refusé que la police ne collabore pas avec l’ONG.
Bref, on se trouve ici en plein sac de nœuds.
Le Cambodge est envahi par les ONG (ce que beaucoup dénoncent d’ailleurs), et il est difficile de s’y retrouver.
———————–
Ce que dit Mercier est explosif, et il est clair qu’on peut aller plus loin en mettant le doigt sur les magouilles financières dissimulées derrière l’écran de fumée de la pédocriminalité.
On aura l’occasion d’y revenir.
D’autres témoignages existent, qui confirment ce que raconte l’ancien militaire, et donnent une autre perspective à cette affaire de mafia.
On parle, par exemple, de détournements de fonds à grande échelle qui permettent de financer des coups d’État dans divers pays.
Alors évidemment, à ce niveau, il n’y pas que de la piétaille à être impliquée.
Les français se font tondre par une certaine caste aidée d’une mafia très efficace, mais la France tond également les autres populations, notamment dans des pays moins développés.
[1] Depuis, les enfants des rues sont toujours aussi nombreux, mais ils ont été déplacés dans les banlieues de Phnom Penh, où ils sont moins voyants.
[2] Le type, John Holloway, a donc été ambassadeur, puis a quitté son poste pour travailler en tant que conseiller du ministre des affaires étrangères du Cambodge, le prince Norodom Sirivudh.
Il a ensuite été jugé en Australie.
Apparemment, il était repéré (ainsi que deux autres membres des affaires étrangères) depuis une dizaine d’années, quand du matériel pédopornographique a été trouvé dans des valises diplomatiques.
Holloway avait aussi aidé un autre diplomate pédophile, arrêté à Bangkok, à retrouver un job.
Celui-ci, Robert Scoble, avait aussi utilisé la valise diplomatique pour faire sortir des photos d’enfants, au milieu des années 80.
[3] Mercier cite par exemple le lieutenant de police Tho, qui participait au système jusqu’en 2000.
Les flics se pointaient chez la cible pour l’interpeller suite à une plainte ou une enquête bidon sur les réseaux pédophiles.
Comme les flics avaient tous les détails de la soirée en question, le pédo marchait.
C’est alors que la mafia intervient pour le sortir de là, contre 20.000 $ au minimum.
[4] Les photos ont ensuite été vendues à une guest house connue et qui existe toujours le Capitole, qui était un repère connu des pédophiles au Cambodge jusque très récemment.
[5] Les cassettes étant vendues entre 6 et 7.000 dollars, elles ne sont pas destinées aux prolétaires.
[6] Cela implique au minimum une connexion entre l’ambassade de France au Cambodge et la mafia pédocriminelle en question.
En outre, les responsables des valises diplomatiques dans les aéroports du Cambodge (tous contrôlés par le groupe Vinci) étaient liés à cette mafia.
[7] Apparemment, il s’agit d’une très vieille tradition française au Cambodge et ailleurs aussi en réalité.
Il y a bien longtemps, André Malraux, notre ministre de la culture, ce grand homme de lettres, s’est fait coincer au Cambodge pour avoir volé des têtes de statues anciennes, et il a même fait plusieurs mois de prison pour cela, avant que sa femme ne le fasse libérer en payant une forte somme.
[8] L’ambassadeur a été ensuite envoyé en Lituanie.
[9] En fait, la prostituée qui l’a piégé avait pour mission de le rendre amoureux et ensuite de lui demander de se débrouiller pour que Triangle Holding (ou d’autres ONG affiliées) obtienne des subventions.
Mais elle devait aussi s’arranger pour qu’il « ouvre son carnet d’adresses aux États-Unis, particulièrement celles des services de renseignements américains », précise Bruno Mercier.
[10] Corse et agent des services français, il a lutté contre les gauchistes en grève chez Peugeot au début de sa carrière, puis a rejoint Air France, puis arrive au cabinet de Pasqua en 1986.
En 1988 il arrive à la direction du groupe d’armement Thomson, devenu Thalès, et y reste jusqu’en 1993.
En 1989 il devient conseiller au commerce extérieur de la France.
En 1996 il n’arrive pas à négocier la libération des moines de Tibhirine.
En 1999 il devient député européen.
Sa page Wikipedia oublie de mentionner les trois ans de taule qu’il a pris en 2008 pour avoir touché des commissions occultes dans le cadre des ventes d’armes illégales à l’Angola.
Il est sorti en conditionnelle au bout de deux ans et a été gracié par sarkoléon.
[11] Un démocrate birman, dénommé Htoo Chit, était le porte parole des 6 birmans ayant porté plainte contre Total, et a expliqué au sujet de ce rapport :
« M. Kouchner a balayé du revers de la main la réalité de cet esclavage de centaines de Birmans avec un argument incroyable :
les tuyaux du pipeline seraient trop lourds pour être portés par des enfants… »
[12] Une ville côtière de Thaïlande, ancienne base US, devenue un bordel géant.
[13] Il s’agit de Daniel Lainé, qui a fait ce reportage, diffusé sur TF1, en 2003.
En 2006, de retour au Cambodge, Lainé a été retenu dans le pays, son passeport confisqué.
Cela, suite à une plainte de Patrick Mercier qui disait que sa famille l’avait reconnu dans le reportage.
On demandait 125.000$ à Lainé, qui a fui le pays illégalement.
En fait, c’est Triangle, censée aider les enfants, qui avait mis Lainé en contact avec Mercier, un faux pédophile prêt à témoigner.
Ensuite, Triangle voulait recruter Lainé pour le faire entrer à Canal Plus et avoir ainsi un relais supplémentaire.
Il est probable que Lainé a vite vu de quoi il s’agissait, alors la mafia a tenté de l’éliminer du paysage.
[14] Ce qui a permis d’enquêter sur un trafic d’art khmer par l’ambassadeur de France, mais aussi de travailler sur le ponte de Time Warner, de connaître la vie privée du prince et de membres du gouvernement et bien d’autres choses intéressantes.
[15] Ce refus de visa est intervenu en 2006, et à peine deux ans plus tard le FBI lui remettait une médaille pour sa lutte contre le terrorisme.
En 2004, Lundy, qui était très proche du premier ministre Hun Sen, avait libéré plusieurs trafiquants d’enfants.
[16] D’ailleurs Abramoff a tout fait pour que Saïpan reste une zone franche, en dehors des lois fédérales, où le travail forcé est la norme et pas seulement dans le domaine de la prostitution.
Pour cela, il a dépensé des millions en corruption et en lobbying.
[17] Karr a été arrêté en 2001 aux USA pour détention de pédopornographie, mais il n’a fait que 6 mois de prison et a fui le pays.
Quant au meurtre de Jon Benet Ramsey, on a vite compris qu’il n’avait rien à voir dans cette histoire.
[18] Il s’agissait très certainement d’une cabale.
Parlaman avait travaillé avec un orphelinat à Pattaya, tenu par un père rédemptoriste, le père Ray Brennan, un américain.
Parlaman avait collaboré avec cet orphelinat pour sortir des enfants des rues.
Quand Parlaman a été tué, Brennan a subi les mêmes accusations : son orphelinat était utilisé par des pédophiles occidentaux, selon un tabloïd anglais, repris par un média thaïlandais.
Brennan est mort en 2003.
[19] Krisher, d’origine allemande, avait bénéficié d’une bourse de la fondation Ford pour étudier à l’université de Columbia dans les années 60.
Il est membre du Council on Foreign Relations, créé par Rockefeller.
En 1993, il fonde l’ONG American Assistance for Cambodia.
Il a ensuite fondé un hôpital à Sihanoukville et a fait construire 433 écoles grâce à des fonds de la banque mondiale, et a commencé à publier le Cambodia Daily, puis le Burma Daily en 2008 en Birmanie.
[20] Negroponte a été ambassadeur au Honduras pendant la guerre civile au cours de laquelle les US ont armé les Contras d’extrême droite contre le gouvernement de gauche élu démocratiquement.
Promu pour les horreurs qu’il a couvertes, Negroponte a ensuite été envoyé comme ambassadeur à l’ONU, puis en Irak.
En 2005 il devient directeur du renseignement national.
[21] A sa création Global PAC expliquait :
« Nous avons remarqué qu’un groupe se faisant appeler la «Korean Peace Foundation for Children » a été soutenue par Michael Jackson, accusé de pédophilie.
Et il y avait d’autres groupes qui prétendaient aider les victimes des inondations, ces groupes ont été lancés par d’autres faux philanthropes éminents qui voulaient mettre un pied dans la porte et tirer avantage des enfants nord-coréens.
Ils étaient à la recherche d’orphelins en particulier et espéraient s’entendre avec le gouvernement Nord Coréen pour mettre en place un pipeline d’enfants qui pourraient être expédiées hors de la Corée du Nord à l’ordre, pour des clients internationaux, y compris des pédophiles organisés et les groupes de trafiquants d’organes ».
[22] Au sujet du Cambodia Daily, un blogueur a remarqué que les occidentaux qui abusent d’enfants sont toujours qualifiés de pédophiles dans les pages de ce journal, mais quand ce sont des cambodgiens qui se font prendre, le mot n’apparaît pas.
[23] Vu de loin, on dirait une coalition, avec les deux médias anglophones de Phnom Penh, le Cambodia Daily et le Phnom Penh Post, les autorités, et plusieurs ONG comme Starfish Project.
Source(s):