C’est de Moscou qu’est venue la première alerte : un Français téléchargeait des images pédopornographiques sur des sites russes.

Dans sa bulle

Les gendarmes se sont présentés chez lui à Plouhinec (Morbihan) en septembre dernier. « Quand je les ai vus arriver au portail, j’étais soulagé », a expliqué, hier à la barre du tribunal, le Plouhinécois de 23 ans. Il a décrit son quotidien, sans travail, sans ami, enfermé dans sa chambre, comme dans une bulle, à y dormir mais aussi à y prendre ses repas, à passer son temps à naviguer sur internet.

Images insoutenables

Il passait jusqu’à douze heures par jour devant son écran à télécharger et à diffuser des photos, des vidéos et des dessins à caractère pédopornographiques mettant en scène des filles très jeunes : « Des images insoutenables » pour la procureur.

Au total, les gendarmes ont saisi 321 vidéos et 495 photos.

« Je ne savais plus comment m’arrêter, je me rendais compte que c’était grave ».

Depuis la date de son interpellation en janvier 2016, le jeune homme est soumis à une obligation de soins. Décrit comme « un no life » par son avocat, « il a repris pied dans les relations humaines », travaille désormais comme intérimaire.

Inscrit au fichier

Jamais condamné jusque-là, il a écopé de dix-huit mois de prison assortis d’un sursis avec mise à l’épreuve pendant trois ans. Il fera également l’objet d’une inscription au Fijais (Fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes ) pour ces faits qui se sont déroulés de janvier 2013 à septembre 2015.

Source: http://www.ouest-france.fr