Dunkerque | L’assistante périscolaire face aux juges pour avoir dévoyé un enfant de 11 ans

Dunkerque : l’assistante périscolaire face aux juges pour avoir dévoyé un enfant de 11 ans

Une assistante périscolaire à l’école primaire Neptune, âgée de 30 ans, a été condamnée, ce mercredi, par le tribunal correctionnel, pour avoir exercé des attouchements sexuels sur un garçon de 11 ans après avoir établi une relation amoureuse qui a duré plusieurs mois.

 

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PHOTO MARC DEMEURE

 

Il faut imaginer la colère des parents. Comment pouvaient-ils se douter qu’en confiant leur enfant de 11 ans à l’école Neptune, il allait être initié à la sexualité par une assistante périscolaire, mariée et âgée de 30 ans ?

Les faits ont débuté en 2014, quand Enzo (le prénom est changé) était en CM2. Julie B., employée municipale, chargée de surveiller la cantine et de proposer des animations après la classe, est tombée amoureuse du gamin.

Elle a commencé à « draguer » l’enfant. Au début, sur le mode sympa, un peu par jeu. Quoique. Quand Enzo décrit « des câlins aux toilettes », la limite est déjà franchie.

Puis fin 2014, la trentenaire est devenue plus entreprenante. Enzo est alors en sixième. À chaque fois qu’il passe devant son ancienne école pour rentrer chez lui, elle l’alpague, l’entraîne dans l’enceinte de l’école Neptune, pour lui « rouler des pelles ».

Elle décide de lui confier un portable pour l’abreuver de SMS. Le contenu des messages est explicite voire torride, sans compter les photos de sa personne qu’elle lui envoie, dans des attitudes érotiques.

« J’ai trop envie de toi », « J’ai grave envie de t’embrasser », « O n pourra se toucher si tu veux », « J’ai froid sous la couette, viens me réchauffer », « T’as aimé ce que je t’ai fait ? Ça t’a excité ? »… Des textos de ce genre, l’enfant en a reçu des milliers en quelques mois.

L’esprit complètement retourné, pris dans des sentiments contradictoires, n’osant pas envoyer paître cette femme adulte, Enzo a subitement décroché à l’école.

Sa mère, inquiète, a tenté en vain de comprendre, jusqu’au jour où elle a découvert par hasard le téléphone confié par l’assistante périscolaire et est tombée sur les messages. C’était en juin dernier. Quelques jours auparavant, Julie a convaincu Enzo de venir chez elle. L’enfant aurait subi des actes de masturbation contre son gré, après avoir été déshabillé. Lui saisissant la main, elle l’aurait ensuite forcé à la caresser.

À la barre du tribunal, ce mercredi, jugée pour corruption de mineurs et attouchements sexuels, Julie B., la tête sur les épaules quand il s’agit de se défendre et de tenter d’attendrir les magistrats en s’apitoyant sur sort, nie ces derniers faits. Les plus graves.

Mais les SMS qu’elle a envoyés le lendemain au jeune garçon la trahissent. « On est dans la manipulation, dans l’initiation à la sexualité. Elle a perverti son esprit », a commenté le parquet, réclamant dix mois avec sursis mise à l’épreuve, l’inscription au fichier des délinquants sexuels, l’interdiction d’entrer en contact avec l’enfant et l’interdiction définitive d’exercer une profession en relation avec des mineurs.

Des réquisitions suivies à la lettre.

 

Source : http://www.lavoixdunord.fr

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