Son cauchemar aura duré plusieurs mois avant qu’il ose en parler à sa psychomotricienne. Un enfant de 10 ans, handicapé mental, affirme avoir été violé par son père adoptif.

Les faits, des fellations forcées, se seraient déroulés au cours du printemps 2014. L’enfant n’arrive pas à les dater précisément. Hier, son père, un homme de 38 ans, déjà condamné pour des actes similaires, était jugé devant le tribunal correctionnel de Nantes.

Tout au long de l’audience, le prévenu a nié les faits et affirmé que la mère de l’enfant, dont il est séparé, avait manipulé son fils dans le but de lui nuire. L’homme a répété à plusieurs reprises n’avoir « jamais touché son fils » et n’avoir jamais «été tout seul avec [ses] enfants».

Des propos contredits par la marraine de l’enfant, qui a par ailleurs été témoin, à plusieurs reprises, de faits de violences « gratuits » à l’encontre de son filleul handicapé. L’enfant éprouvait de fortes réticences à séjourner chez son père, rapporte la présidente.

La victime a raconté à sa mère avoir été forcé à regarder, en présence de son petit frère, des vidéos « dégoûtantes de gens tous nus ».

Des vidéos pédopornographiques ont été retrouvées sur une clé USB appartenant au prévenu. « Je télécharge beaucoup de dessins animés pour mes enfants. Deux vidéos pédopornographiques avaient atterri sur mon ordinateur par erreur. Je les ai tout de suite supprimées », a tenté de justifier le prévenu. Pendant l’une de ses séances de visionnage, le père adoptif a forcé son fils à le masturber. Des prélèvements ADN effectués sur le pyjama de l’enfant se sont révélés positifs.

L’homme a été condamné à quatre ans de prison ferme et à un suivi judiciaire. Le procureur avait requis cinq ans, au vu de ses antécédents judiciaires.

L’enfant avait déjà été violé par le neveu du condamné, en novembre 2011.