Procès Ado 71: le dealer pédophile lavé par le Nouvel Obs

Par Didier Daeninckx – Newsport, jeudi 23 mars 2000
alapetite_nouvelobsDans sa livraison du jeudi 23 mars 2000, le Nouvel Observateur consacre un dossier de trois pages au délibérations du tribunal de Mâcon sous le titre « Cet étrange procès de la honte ». L’essentiel de l’article montre avec justesse la manière dont l’instruction des dossiers des centaines de personnes perquisitionnées ou interpellées s’est faite sous la pression de l’opinion publique après le traumatisme de l’affaire Dutroux. Le journaliste dénonce la publicité donnée au déploiement policier, les noms livrés au public, le déshonneur qui a conduit cinq hommes à se suicider.
Mais là où la démonstration trouve ses limites et bascule dans la désinformation, c’est quand il est question du principal accusé, Bernard Alapetite, diffuseur de cassettes pédophiles « Il fait figure de salaud parfait. On le présente comme un récidiviste, militant d’extrême-droite, un néo-nazi. Ce qu’il ne peut accepter ».
C’est pourtant la stricte vérité (…)
Animé par le néo-nazi Michel Caignet, le mensuel pédophile Gaie France auquel il participait le présente ainsi (voir le document):
« Ancien collaborateur de Défense de l’Occident, d’Initiative Nationale et d’Éléments, Bernard ALAPETITE dirige, après avoir fondé JEAN’S, la revue de photographies d’adolescents BEACH BOY. Chacun sait que Défense de l’Occident était un groupuscule néo-nazi et que Initiative Nationale était l’organe du Parti des Forces Nouvelles, et l’on peut légitimement s’interroger sur le fait que pratiquement personne, dans la presse nationale, n’a ressenti dernièrement le besoin d’éclairer les lecteurs sur la véritable nature politique de Bernard Alapetite.
Le Nouvel Observateur franchit un degré supplémentaire en l’amnistiant de son passé: « Je ne peux pas laisser dire n’importe quoi. J’ai diffusé ces films (pédophiles ndlr) mais aussi d’autres, d’Arrabal, de Jodorowsky. J’ai été le premier à diffuser en France « le Pont », seul film antinazi réalisé en Allemagne ».
Le néo-nazi dealer pédophile devient, d’un jet de plume, défenseur de l’Art et Essai! Et s’il est abusif de qualifier « Le Pont » de seul film antinazi réalisé en Allemagne, (on oublie Le dernier Pont ou Le Général du Diable de Helmut Käutner par exemple) encore faudrait-il rappeler ce que raconte cette excellente réalisation de Bernard Wicki sortie au milieu des années 60 pour comprendre pourquoi le militant d’extrême-droite Alapetite s’y est intéressé… Il s’agit de l’histoire de la défense d’un pont contre l’avance de l’armée américaine. Les nazis en déroute ne peuvent plus aligner d’hommes et font appel à un groupe de très jeunes adolescents que l’on habille en soldats et qui opposeront une résistance farouche aux Alliés. J’ai encore en tête le souvenir de ce film vu au cinéma Le Normandie, à Saint-Denis, au moment de sa sortie et je vis comme une injure à l’émotion pacifiste qu’il dégageait le fait qu’il ait été diffusé par Bernard Alapetite, pour d’autres raisons (des gamins déguisés en nazis – voir le document que ce message humaniste sur l’absurdité de la guerre.
La détresse des pauvres types ramassés à travers le pays en possession de cassettes pédophiles ne peut exonérer le complice du négationniste Michel Caignet, le militant de la négation des corps .

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