Ille-et-Vilaine | Violée par son père, sa mère, un ami et des inconnus sur internet

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La fillette s’était « laissée faire » pour ne pas qu’il « fasse ça à sa petite sœur »
La cour d’assises d’appel d’Ille-et-Vilaine a aggravé, vendredi 10 octobre 2025, la peine de réclusion criminelle infligée à une mère de famille.

Elle avait contribué à faire vivre à sa fille un véritable calvaire à Mecé (Ille-et-Vilaine) puis près de Loudéac (Côtes-d’Armor), entre 2017 et 2022.

À partir de ses 11 ans, la fillette aura été violée par son père, sa mère, un « ami » du père, puis proposée à des inconnus sur internet. Un récit glaçant.

Pendant six ans, l’aînée d’une fratrie de trois enfants avait vécu un véritable calvaire à partir de ses 11 ans.

Son père s’était livré sur elle à de multiples viols, avec la participation de sa mère.

L’homme n’était en réalité pas son père biologique – ce qu’elle découvrira seulement lors de l’enclenchement de la procédure judiciaire.

Initialement, son père lui avait tenu un discours amoureux : il lui coupait les cheveux, lui teignait et l’avait obligée à changer de collège parce qu’elle était tombée amoureuse d’un garçon de son âge.

C’est aussi lui qui s’était occupé de lui faire prendre la pilule.

Des scénarios

Les premiers viols étaient intervenus avant même ses premières règles.

La fillette s’était « laissée faire » pour ne pas qu’il « fasse ça à sa petite sœur » mais elle n’avait « aucune notion sexuelle ».

Pénétrations vaginales, fellations et pénétrations anales s’étaient alors succédé.

Progressivement, des scénarios avaient été mis en œuvre par le père de famille, qui dormait le plus souvent avec sa fille et non avec sa femme.

Il n’hésitait pas à dire qu’il trouvait la première « plus jolie » que sa propre femme, même si elle avait « moins d’expérience » que cette dernière…

Concurrence entre la mère et la fille

La mère et la fille étaient aussi « mises en concurrence » lors de rapports sexuels communs, au cours desquels la première pratiquait des actes sexuels sur la seconde.

Un ami de la famille – pour sa part homosexuel et éperdument amoureux du père de famille avec qui il avait des relations sexuelles – avait aussi commis des viols sur l’enfant à la demande de son père malgré des problèmes d’érection.

La mère de famille avait été à l’initiative de la révélation des faits, en 2022.

Cette femme qui travaillait à Loudéac avait décidé de quitter le foyer, laissant seuls ses trois enfants à la merci de son mari, à qui elle avait demandé le divorce.

Celle qui avait rencontré un autre homme avait alors expliqué qu’elle « savait » que son mari violait régulièrement sa fille, mais qu’elle les laissait « pour leur bonheur et leur bien-être ».

Proposée sur Coco.fr à des inconnus

Un cap supplémentaire avait alors été franchi, au sein du huis clos familial.

Mécontent que son ami ne parvienne pas à violer sa fille pendant qu’il les regardait, le père de l’enfant s’était mis à la proposer contre tarification à des inconnus.

Le tout sur le site Coco.fr, connu pour attirer les prédateurs sexuels et qui a été définitivement fermé en juin 2024…

L’enfant avait alors été livrée à des inconnus sur des parkings, des aires d’autoroute ou encore dans une gare désaffectée.

La mère refuse sa condamnation

Son père avait été condamné à 17 ans de réclusion par la cour criminelle départementale des Côtes-d’Armor, en janvier 2024, tandis que son ami homosexuel avait écopé de 10 ans de prison.

La mère, elle, avait écopé de 12 ans de prison.

Les deux hommes avaient accepté leurs condamnations, mais pas la mère de famille.

Pendant deux jours, les 9 et 10 octobre 2025, elle a donc été rejugée seule par la cour d’assises d’appel d’Ille-et-Vilaine, sous les yeux de sa fille venue assister aux débats publics, puisqu’elle a refusé le huis clos.

Lors de l’audience, le « fonctionnement » de ce couple a été comparé à celui de Michel Fourniret et de Monique Olivier, le qualifiant de « sidérant ».

Du point de vue de la professionnelle, qui l’a rencontrée deux fois, cette mère de famille n’avait pas révélé les faits pour protéger sa fille qui venait de faire un malaise mais par jalousie, à un moment où elle a cru qu’elle était enceinte.

C’est pourtant sur cette notion d’emprise que la défense n’a cessé d’insister.

Vendredi 10 octobre 2025, peu avant 21 h, le verdict est tombé : 13 ans de réclusion criminelle lui ont été infligés.

Soit un an de plus par rapport à la première peine prononcée.

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