Cherbourg | Reconnu coupable de viol, un multirécidiviste sort libre
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
oui
Pédocriminel En liberté
- 07/11/2025
- 16:07
Les faits, d’abord qualifiés de viols, ont été correctionnalisés après un accord entre le parquet et l’ACJM, association d’aide aux victimes.
Cette requalification, explique le procureur, a permis « que l’affaire soit jugée plus vite ».
Déjà condamné pour des faits similaires, notamment sur sa demi-soeur, l’homme est décrit comme présentant « un danger réel de récidive ».
Tous deux suivis par l’Aide sociale à l’enfance, la victime et l’accusé s’étaient rencontrés en famille d’accueil.
La jeune fille, placée à trois ans pour violences familiales, se rendait régulièrement dans la famille relais du prévenu.
Elle parle pour la première fois en juin 2022, lors d’une autre audition concernant l’accusé pour une autre affaire.
En pleurs, elle décrit des attouchements et des pénétrations digitales sur un canapé, un soir de film. Un autre enfant, âgé de 9 ans, était présent.
L’accusé aurait alors dit :
« S’il n’était pas là, je t’aurais mise enceinte. »
L’homme de 22 ans nie les faits : il évoque une « relation amoureuse avec des bisous » et affirme qu’ils s’étaient quittés « parce que l’âge (le) dérangeait ».
La victime décrit très précisément, « un an et dix- neuf jours de relation ».
« Une peur constante »
En novembre 2022, ils continuent à échanger sur les réseaux sociaux.
Le tribunal évoque des discussions à caractère sexuel explicite où la jeune fille l’appelle « maître ». « Elle a fait ça d’elle- même », se défend- il.
En décembre, il la recroise à Cherbourg et tente, selon elle, de l’embrasser de force. Une amie témoin confirme.
La jeune fille dénonce ensuite un viol le 14 janvier 2023, dans des cabines d’essayage du centre commercial Les Éléis.
Elle se rappelle avoir pleuré pendant l’acte : « Je ne sentais plus mon corps ».
Son avocate évoque aujourd’hui « des insomnies, la peur constante et l’impossibilité de sortir seule ».
Le prévenu maintient qu’il s’agissait d’une relation consentie : « Je ne savais pas que c’était interdit à cause de l’âge. »
L’expertise psychologique décrit un homme impulsif, immature affectivement, à fort risque de récidive.
Le président s’interroge : « Votre rapport à la sexualité et la sexualité imposée questionnent profondément. »
Agité à la barre, l’homme dit regretter : « Si j’ai fait des choses qui l’ont blessée, je suis désolé. »
Le tribunal le déclare coupable et le condamne à trois ans de suivi psychiatrique, à une interdiction de contact avec la victime pendant la même durée et à une interdiction d’exercer toute activité avec des mineurs pendant cinq ans.
Source(s):
Les articles en liens
Meurtre de Chloé en 2015 | Une reconstitution sous haute surveillance
Les Ulis | Un «gourou» jugé pour avoir violé des adolescentes tombées sous son emprise
Nevers | 12 ans de prison pour viols et d’agressions sexuelles sur trois mineurs



