Artigues-près-Bordeaux | Les proxénètes ont agressé un client dans une chambre d’hôtel

Elle n’est pas encore majeure, consomme régulièrement du protoxyde d’azote, communément appelé « gaz hilarant », et se prostitue via un site spécialisé sur Internet.

La jeune femme est aussi une adepte des réseaux sociaux.

C’est sur Snapchat qu’elle entre en contact avec deux individus qui lui proposent de lui vendre des cartouches de protoxyde.

Mais le commerce ne va pas se limiter à cette seule transaction.

Les deux hommes âgés d’une vingtaine d’années découvrent qu’il s’agit d’une escort girl, qui réalise la majorité de ses prestations au domicile des clients et rarement dans un hôtel.

Ils lui proposent un marché : ils servent de taxi et assurent sa sécurité contre rémunération après chaque rendez-vous sexuel.

La jeune femme accepte.

Gaz lacrymogène et arme de poing

Dans la nuit du lundi 13 au mardi 14 octobre, un client entre en contact avec la prostituée qui fixe la rencontre à 4 heures du matin, dans un hôtel discret à Artigues-près-Bordeaux.

La prestation est réglée à l’arrivée dans la chambre mais les choses ne vont pas se passer comme prévu.

L’escorte ne lâche pas son téléphone, envoie des messages.

Le client s’impatiente, veut récupérer son argent.

C’est alors que deux hommes font irruption dans la chambre.

Ce sont les anges gardiens qui patientaient dans une voiture sur le parking de l’hôtel.

L’un sort une bombe de gaz lacrymogène, tandis que son acolyte exhibe une arme de poing, qui s’avérera plus tard être un pistolet à billes.

Le client parvient à s’enfuir après un échange de coups.

L’alerte donnée, une enquête de police est ouverte, confiée au groupe de lutte contre le proxénétisme de la Division de la criminalité territoriale.

Disposant de très peu d’indices, les policiers vont toutefois retrouver rapidement la trace des agresseurs.

Interpellés dès le lendemain, ils ont été placés en garde à vue au commissariat central.

La perquisition de leur domicile a permis de récupérer une arme de poing et près de 3 000 euros en espèces.

Les enquêteurs ont également découvert que la jeune femme avait loué la chambre d’hôtel sous une fausse identité.

Les deux hommes poursuivis pour proxénétisme et extorsion aggravée ont été déférés au parquet, ce jeudi 16 octobre.

Un mandat de dépôt a été requis à leur encontre dans l’attente de leur comparution à délai différé devant le tribunal.