
Ille-et-Vilaine | Un homme de quarante ans condamné pour agression sexuelle sur mineur
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
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- 06/10/2025
- 18:45
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Un homme de 40 ans était jugé selon le régime de la comparution à délai différé, après expertise, pour des faits d’agression sexuelle sur mineur.
Reconnaître est une chose, s’en expliquer, prendre conscience en est une autre.
L’homme de 40 ans qui comparaissait devant le tribunal de SaintMalo, hier, « s’excuse ouvertement » auprès de la victime.
Mais il semble à mille lieues d’avoir conscience de la gravité des faits.
Il est convoqué pour avoir commis une agression sexuelle sur une enfant de 13 ans lors d’une soirée entre amis, le 15 août, dans les environs de Dinan.
« Comme souvent, on tente de faire porter la faute à la victime »
Cette soirée-là, l’homme est à table chez un ami.
Ils sont accompagnés de la fille de l’hôte, d’une amie à elle – la victime – et d’autres enfants.
Au moment où son ami sort fumer et que les autres enfants ont quitté la pièce, il met une main aux fesses à l’adolescente.
Le lendemain, il récupère son numéro et lui envoie une proposition sexuelle.
La victime en parle rapidement à son entourage.
Le suspect est placé en garde à vue, une perquisition est faite.
Les gendarmes trouvent un historique de recherches accablant.
Aux enquêteurs, il avoue rapidement mais décrit une soirée qui laisserait penser que l’adolescente l’aurait « un peu séduit ».
Comme souvent dans ce genre d’affaires, «on tente de faire porter la faute à la victime» , tance la procureure.
À l’audience, le prévenu admet que « c’est inquiétant. Je ne sais même pas pourquoi j’ai fait ça. J’ai même effacé le message direct après l’avoir envoyé. C’est bien que je savais que j’allais faire une bêtise », évoque-t-il.
L’homme fait le lien entre ses difficultés et le deuil compliqué qu’il vit depuis le décès de sa mère.
L’expertise psychiatrique révèle que le prévenu présente « une dangerosité comportementale vis-à-vis des enfants ».
Une injonction de soins est préconisée.
« On a la chance, dans ce malheur, d’avoir une jeune fille qui a réussi à freiner, à recadrer très vite l’homme pour mettre un terme à son comportement. Que se serait-il passé face à une victime un peu plus fragile, un peu moins mature ? », interroge la procureur.
« Il vient vous dire qu’il a besoin de soins mais il n’a rien fait pendant son contrôle judiciaire », conclut la procureure qui requiert 10 mois de prison ferme et un suivi sociojudiciaire de six ans.
Son avocate est d’accord avec la nécessité de soins mais rejette la peine de prison ferme.
Elle est entendue.
Le quadragénaire est condamné à une peine de suivi socio-judiciaire de six ans, assortie d’une injonction de soins, d’une interdiction de contact avec la victime et des mineurs, une obligation d’indemniser la victime.
Il écope également d’une peine complémentaire d’interdiction à vie d’exercer une activité professionnelle ou bénévole en lien avec des mineurs. Son nom sera inscrit au fichier des délinquants sexuels (Fijais).
En cas de non-respect de sa peine, il encourt trois ans de prison.
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