Morbihan | Un beau-père a commis des agressions sexuelles en 2024 sur sa belle-fille de 12 ans

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Arrête ! Tu me touches les parties intimes !
Un beau-père a commis des agressions sexuelles en 2024 sur sa belle-fille de 12 ans. Il ne s’est pas présenté, ce jeudi 4 septembre 2025, devant le tribunal judiciaire de Vannes. Il a été condamné à 3 ans de prison dont 2 ans avec sursis. Un mandat d’arrêt a été délivré.

À la barre du tribunal judiciaire de Vannes ce jeudi 4 septembre 2025, la maman retient ses larmes. Les faits d’agression sexuelle sur sa fille de 12 ans remontent à l’été 2024.

« J’ai fait rentré quelqu’un que je pensais de confiance… Je m’en voudrai toute ma vie. Je sais les répercussions sur elle. »

Elle est en couple depuis un an avec son nouveau compagnon rencontré sur un site de rencontres.

Un soir de ce mois de juillet, elle découvre en rentrant à son domicile, sa fille et son compagnon dans le noir, installés sur le canapé. Le malaise est palpable. C’est sa fille qui lui expliquera finalement quelques minutes plus tard, ce qui s’est passé.

« J’avais peur qu’il me fasse pire »

Allongée près de son beau-père, elle regardait sa tablette et lui la télé. Comme cela avait déjà été le cas, il lui a proposé de masser ses jambes mais, cette fois, il ne s’en tient pas à cela.

Il a glissé sa main sur son short avant de faire des mouvements circulaires. La petite fille serre les jambes.

« Arrête ! Tu me touches les parties intimes ! »

L’homme s’arrête, s’excuse mais recommence quelques minutes plus tard. Il lui touchera la poitrine, les fesses. Il caresse même l’intérieur de la cuisse droite alors que, rentrée, sa compagne est allée dans une autre pièce du logement.

La victime, avant de raconter les faits à sa maman, ira jusqu’à se confronter à son agresseur en lui demandant de venir dans sa chambre.

« Pourquoi tu m’as fait ça ? », questionne-t-elle.

Minimisant les faits, désinvolte, il rétorque :

« Oh ça va, je n’ai pas mis un doigt. »

Ce qui est « une déconnexion totale » pour l’avocate de la partie civile. L’enfant dira aux enquêteurs « qu’elle était terrorisée ». Si elle n’a pas dit non à son beau-père, « c’est parce que j’avais peur qu’il me fasse pire. »

Une victime qui, aujourd’hui encore, cauchemarde et angoisse. Un état qui nécessite un suivi psychologique.

« Le loup dans la bergerie »

À l’audience, l’auteur brille par son absence. Il ne s’est pas fait représenter et n’a pas appelé pour s’excuser.

« C’est inadmissible. Il n’a pas le cran d’être là », souligne l’avocate de la partie civile.

Un avis que partage le procureur Maxime Antier.

« C’est un très mauvais signal envers la justice. C’est une fuite de ses responsabilités pénales. Et, au-delà de ce dossier sensible, il y a le risque de récidive. »

En effet, une expertise psychiatrique fait état « d’un comportement pédophilique avec risque de réitération. »

Revenant sur l’enquête et les auditions, le ministère public souligne

« que les aveux ont été difficiles en garde à vue avec d’abord une reconnaissance minimaliste des faits avant finalement d’y venir. Mais il y a reconnaître et reconnaître !Il a particulièrement minimisé les faits avec cette tendance à rejeter une partie de sa responsabilité sur une enfant. Une victime vulnérable, pas uniquement par son âge, mais aussi parce qu’elle est fragile. C’était le loup dans la bergerie. »

Le tribunal a condamné le quinquagénaire à trois ans de prison dont deux ans avec un sursis probatoire durant trois ans, obligation de soins, indemnisation de la victime, interdiction d’entrer en contact avec elle, interdiction d’exercer toutes activités bénévoles ou professionnelles en lien avec des mineurs.

Et il décerne un mandat d’arrêt. Il constate son inscription au Fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes (Fijais).

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