Touques | 6 mois ferme pour propositions sexuelles à une enfant

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A 10 ans, elle était l’objet de ses fantasmes.
Un homme de 38 ans a été condamné, ce mardi 16 septembre 2025, devant le tribunal judiciaire de Lisieux (Calvados), à un an de prison, dont six mois ferme, pour avoir fait des propositions sexuelles à une fillette d’une dizaine d’années et réclamé des photos d’elle, dénudée.

Les faits remontent au mois d’août 2024.

L’homme commence alors une correspondance avec l’enfant via le réseau social Snapchat.

Les captures d’écran, lues par la présidente du tribunal, ne laissent aucun doute sur la différence d’âge et la volonté du prévenu d’obtenir des images à caractère pédocriminel.

« Tu peux m’envoyer ton corps. Ça me remonterait le moral ! » lui écrit-il.

Aux demandes pressantes, la fille répond souvent par la négative.

Il insiste : « Ça te dérange à ce point ? Tu es trop belle en plus. Tu n’as pas confiance en toi. »

Les échanges durent plusieurs heures.

« Je suis plus vieux que toi. L’amour, ça ne se commande pas. »

La victime lui envoie alors une photo avec des smileys recouvrant son corps.

Il la relance, « enlève tes smileys ! », avant de lui envoyer une vidéo de masturbation.

« Il a détruit la relation avec ma fille »

La mère de la jeune fille surprend ces échanges et dépose plainte.

Lors de ses auditions, le prévenu conteste les faits avant d’en convenir en précisant qu’il n’était pas conscient de l’âge de la fille.

« C’était virtuel », se dédouane-t-il. Il réfute l’idée d’avoir été attiré par une mineure et assure, à la barre, « son profond regret pour la mère et la jeune fille ».

« Au début, c’étaient des discussions banales. Elle m’a dit qu’elle avait 17 ans. Je l’ai rencontrée sur le marché de Trouville début août. J’ai vu qu’elle n’avait pas cet âge. »

Aux questions de la présidente, le prévenu avance une explication. « J’étais irresponsable, seul, pas bien et en rupture amoureuse. »

Pour l’avocat du prévenu, les faits illustrent « l’effondrement narcissique d’un homme perdu, isolé ».

« Cette relation virtuelle l’a désinhibé. Il n’y avait plus d’interdits. Elle était l’objet de ses fantasmes, poursuit l’avocat. À certains moments de sa vie, on découvre le monstre en soi. »

À l’audience, la mère témoigne : « Il a détruit la relation avec ma fille. »

Le prévenu est condamné à un an de prison, dont six mois assortis d’un sursis probatoire de deux ans.

Il a l’interdiction d’entrer en contact avec la victime et toute personne mineure pendant cinq ans.

Son nom est inscrit au fichier des auteurs d’infractions sexuelles.

Les dommages et intérêts seront débattus lors d’une prochaine audience sur intérêts civils.

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