Nice | Condamné à 3 ans de prison ferme avec mandat de dépôt assortis de 10 ans de suivi socio-judiciaire
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
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- 21/05/2025
- 21:03
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Les cheveux en bataille, le visage taillé au couteau, le regard vide, Arnaud Y., 46 ans, garde la tête baissée.
Dans le box des prévenus, grand et extrêmement maigre, il se garde bien de jeter un œil dans la salle du tribunal correctionnel de Nice qui vient de se remplir considérablement.
Certaines de ses victimes sont présentes, ainsi que leurs parents. Et la plupart d’entre elles ont 11, 13, 14, 16 ans. Arnaud Y. a été extrait de sa cellule du centre pénitentiaire de Toulon pour répondre de douze agressions sexuelles commises à Nice entre septembre 2024 et janvier 2025, dont huit sur des mineurs.
Il a sévi aussi à Cagnes
Le quadragénaire, né au Caire en Égypte, est ce que l’on appelle un fétichiste des pieds. Multirécidiviste.
Son casier judiciaire compte pas moins de 12 condamnations pour des faits similaires et six incarcérations.
Nomade des agressions sexuelles, il avait toutefois un terrain de chasse de prédilection: la Côte d’Azur.
Surtout en été et sur les plages où il se faisait passer pour un réflexologue plantaire pour pouvoir masser les pieds des femmes.
Cette fois c’est à Nice qu’il a sévi, mais il a été particulièrement actif à Cagnes-sur-Mer également.
Huis clos prononcé pour préserver les mineures.
Dans le public, certaines jeunes adolescentes qui ont eu à subir ses agissements, doivent se rendre à la barre. Impressionnant. Difficile.
Le président Édouard Levrault accorde le huis clos, demandé autant par l’une des avocates de parties civiles, maître Jennifer Salles, que par l’avocat du prévenu, maître Julien Taddei.
Une vidéo devait être visionnée à l’audience.
“Cela permettra de comprendre comment ce monsieur opère”,
lance le conseil du prévenu, avant que la salle ne soit évacuée du public et de la presse.
“Schizoïde à tendances perverses”
Arnaud Y. accostait des passantes – souvent mineures – et leur demandait de se déchausser.
Le podophile en profitait pour se “caresser la voûte plantaire”. Il avait chassé un peu partout à Nice, frustré en hiver de tant de pieds recouverts.
Notamment devant des établissements scolaires.
Traumatisant pour de si jeunes filles. Le marginal avait reconnu les faits. Lors de la première audience, Me Julien Taddei avait sollicité une contre-expertise.
L’expert psychiatre avait conclu à
“un comportement de type schizoïde à tendances perverses”.
À l’issue d’une longue audience, où toute la place a été faite aux paroles des victimes, s’est félicitée maître Salles, le fétichiste des pieds a été condamné à trois ans de prison ferme avec mandat de dépôt, à un suivi sociojudiciaire de 10 ans.
“Et s’il ne le respecte pas, 3 ans de prison”,
enchaîne maître Jennifer Salles.
Il a l’interdiction de travailler avec des enfants, de séjourner dans les Alpes-Maritimes pendant 5 ans.
Une montée en puissance des agressions
“C’est vraiment un profil lourd, une lourde pathologie. Toutes ses condamnations l’ont été pour agression sexuelle et c’est monté crescendo, c’est monté puissance.
Il fallait vraiment le mettre hors d’état de nuire”,
note encore celle qui défendait deux victimes: l’une de 13 ans, l’autre de 17 ans au moment des faits.
“À 13 ans, ma première petite victime a compris le caractère sexuel de ce qui lui arrivait, elle a lu un texte à l’audience, avec beaucoup de courage, elle a été très forte”, confie maître Salles. “
La seconde n’a pas pu venir, elle est majeure aujourd’hui, cette agression a été très dure pour elle.
Quelques jours après, elle a fait une tentative de suicide”, se désole-t-elle.
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