
Gujan-Mestras | Le « tonton de cœur » condamné pour agression sexuelle sur un ado
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
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- 06/04/2025
- 19:07

Il s’avance dignement à la barre.
Ce jeune adulte, aujourd’hui âgé de 21 ans, raconte avoir été agressé sexuellement quand il avait 15 ans.
Le mis en cause était jugé jeudi 27 mars, au tribunal correctionnel de Bordeaux.
Les faits remontent à 2016.
L’ado souffre alors d’un père absent et de relations compliquées avec sa mère, car son beau-père le bat.
Il est vulnérable.
Vient alors dans sa vie le prévenu, proche de sa mère.
Il le décrit comme « un tonton de cœur » : « Il a joué un rôle dont j’avais besoin à ce moment-là, raconte la victime. On était dans une relation de confiance. »
Les rapports prennent une autre tournure quand le mis en cause propose au mineur de l’argent, en contrepartie de photos de lui nu.
Les sommes vont de 300 à 500 euros (3 000 euros au total).
« Je n’avais pas conscience que c’était aussi grave que ça », reconnaît le jeune homme, qui rêvait d’avoir ce que les autres enfants possédaient tandis que lui avait été placé en famille d’accueil quand il était plus jeune.
Puis durant l’été, la victime part chez l’homme de 33 ans.
Durant une nuit, l’ado décrit une agression sexuelle : « J’ai senti sa main dans mon caleçon. J’étais figé. »
À l’audience, le prévenu, qui comparaît libre, nie.
« Perversité »
Mais le dossier l’accable.
Cet habitant de Gujan-Mestras a déjà été condamné pour détention d’images pédopornographiques il y a dix ans, et corruption de mineur en 2023.
À la barre, il admet être attiré par les adolescents « de 14-15 ans » mais n’avoir jamais eu de relation sexuelle avec eux.
Surtout, une nouvelle accusation est tombée en 2024.
Un autre adolescent de 12 ans aurait envoyé des vidéos de lui à caractère sexuel, à la demande du prévenu.
« C’était des impulsions que j’avais, justifie ce célibataire sans enfant. Je comprends qu’ils doivent souffrir. Je regrette et je me fais soigner. »
Mais il réfute le mot de pédophile.
Le tribunal a mis en avant « la perversité » de ces délits et prononcé quatre ans de prison dont la moitié avec sursis.
Frédéric Lafon partira en prison dans les semaines qui viennent.
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