
Nanterre | Ali G le violeur en série condamné à 17 ans de prison
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
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- 06/02/2025
- 18:04
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En l’espace de quelques minutes, il avait semé la terreur au sein de l’hôpital Max-Fourestier de Nanterre (Hauts-de-Seine). Ce mercredi, Ali G. a été condamné à 17 ans de prison, conformément aux réquisitions du parquet, par la cour criminelle départementale des Hauts-de-Seine.
Depuis lundi, cet homme de 29 ans y était jugé pour les viols de deux personnes âgées au sein de l’établissement hospitalier, le 27 juillet 2022, et pour celui d’une petite fille de 12 ans commis deux jours plus tard après s’être introduit dans la chambre de la jeune victime.
Ce jour-là, il est environ 9h30 lorsque Ali G. entre dans la chambre d’Agnès (le prénom a été changé).
Cette femme de 78 ans est hospitalisée depuis deux semaines dans une chambre située au rez-de-chaussée et qu’elle partage avec une autre patiente. À la vue de cet inconnu, à la silhouette mince et coiffée de dreadlocks, Agnès lui demande ce qu’il fait là. « Il a juste mis son doigt devant sa bouche, en signe de silence. J’ai commencé à avoir très peur », avait raconté la victime au Parisien, quatre mois après les faits
Recherché pendant plus d’un mois
Sans dire mot, ce dernier saisit Agnès par les pieds et la viole.
Face aux cris d’Agnès et de sa voisine de chambre, il prend la fuite en violentant sur son chemin des infirmières qui tentent de le stopper.
Pour autant, il ne s’arrête pas là. Quelques minutes plus tard, il s’en prend à une autre femme, âgée de 70 ans et souffrant d’une maladie neurodégénérative, dans l’enceinte de l’hôpital.
Après avoir plaqué au sol sa victime — décédée depuis — et enlevé son pantalon de force, il la viole.
Deux jours plus tard, le 29 juillet, il entre par la fenêtre dans la chambre, située à 3 km de l’hôpital à vol d’oiseau, d’une petite fille de 12 ans. Après l’avoir étranglé avec son bras, il agresse sexuellement la fillette avant de s’enfuir.
Rapidement, l’ADN laissé par le violeur derrière lui met les policiers du service départemental de police judiciaire des Hauts-de-Seine (SDPJ 92) sur la piste d’un seul et même suspect.
Après d’intenses recherches, Ali G. finit par être interpellé, le 9 septembre 2022, par des policiers de la brigade des réseaux franciliens alors qu’il tentait de frauder l’accès au RER à la Gare de Lyon.
Pas d’altération du discernement au moment des faits
S’il avait reconnu les faits qui lui étaient reprochés, c’est la question de sa santé mentale qui était au cœur du procès.
En proie à la toxicomanie, ce sans domicile fixe avait fini par se couper de sa famille après un séjour en prison en 2021. Selon une de ses sœurs, il s’était mis à parler tout seul et à tenir des propos incohérents, la poussant à le faire interner en hôpital psychiatrique.
L’expert-psychiatre, qui a examiné son dossier, avait décrit un « sujet mal structuré » à l’organisation « borderline » et qui pouvait présenter des troubles du comportement.
À l’audience, ce même expert a d’ailleurs suggéré que l’altération du discernement pouvait être envisagée. C’est d’ailleurs en ce sens que l’avocat de la défense, Me Philippe Herbeaux, a axé sa plaidoirie.
Mais la cour n’a pas retenu cette option qui aurait permis de voir la peine de l’accusé être réduite.
« On est tous d’accord pour dire que ses actes sont odieux mais cela n’empêchait pas d’appréhender plus profondément la question de sa santé mentale », déplore Me Herbeaux
Et de regretter que la justice « ait tendance à prononcer des peines plus lourdes contre ceux qu’elle ne comprend pas ».
Du côté des parties civiles, c’est justement la décision que l’on attendait.
« C’est un soulagement pour mes clients qui craignaient de voir cet homme sortir beaucoup plus tôt de prison si l’altération du discernement avait été retenue », réagit l’avocat d’Agnès et de sa fille, Me Ouadie Elhamamouchi.
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