Ille-et-Vilaine | Condamné pour détention d’images pédopornographiques

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Il conservait des milliers de photos pédopornographiques dont certaines mettent en scène des bébés
Un récidiviste, ancien acteur porno âgé de 43 ans, condamné à un an de prison ferme pour des images d’enfants (y compris de nourrissons) violés ainsi que de la zoophilie dont il était acteur

Cet ancien acteur de films X, vivant près de Dol-de-Bretagne, conservait des milliers de photos pédopornographiques, dont certaines mettent en scène des bébés et des personnages de l’univers Disney.

C’est un signalement du moteur de recherche Google, depuis les États-Unis, qui a mis les enquêteurs français sur la piste de cet ancien acteur de films pornos, qui vit aujourd’hui chez son ex-petit ami, près de Dol-de-Bretagne.

En perquisitionnant le domicile, surveillé par de nombreuses caméras, les policiers de Rennes ne s’attendaient pas à découvrir un tel « arsenal » informatique… et pédopornographique.

1200 photographies interdites sur un ordinateur.

Des centaines d’autres conservées sur des tablettes, des téléphones des disques durs externes.

En tout, ce sont près de 6000 images à caractère pédopornographique qui étaient stockées à son domicile.

« On a d’abord trouvé une vidéo où vous vous faites lécher l’anus et les testicules par un chien », introduit la juge à l’audience correctionnelle du tribunal de Saint-Malo, le 7 novembre.

« Les enquêteurs ont ensuite mis la main sur des photos d’enfants nus dont certaines mettent en scène des relations sexuelles avec des adultes et des personnages de l’univers Disney. Il y avait aussi de nombreuses photos de bébés et même de nourrissons. »

Et ça vous excite, monsieur, la photo d’un enfant violé ?

Le prévenu, âgé de 43 ans, a téléchargé et visionné ces milliers images pendant plusieurs années.

«Et ça vous excite, monsieur, la photo d’un enfant violé ? », l’interroge la présidente du tribunal Marie-Paule Regnault-Lugbull.

«C’est grave en effet», répond celui qui exerce aujourd’hui le métier d’agent d’entretien et se réfugie derrière une enfance difficile « profondément marquée par les violences» dont il a été victime à l’école.

« Pour reprendre une expression, il était ‘le petit pédé de la cour’, rejeté par ses camarades et sa famille », le défend son avocat Pierre Stichelbaut.

« J’aimerais ne pas être gay. Avoir une épouse et des enfants. Une vie normale… », se noie dans l’amalgame le prévenu, déjà condamné à un an de prison avec sursis, il y a treize ans, pour avoir agressé sexuellement son neveu.

« Quand on a le bagage intellectuel qui est le sien, on ne se rend pas compte. Oui, il est attiré par les enfants. Il ne peut pas soutenir le contraire », admet son avocat. «La question est maintenant de savoir: qu’est-ce qu’on fait ? Je pense que la priorité, c’est qu’il se fasse soigner. »

« On est face à un homme qui n’a aucune conscience de la gravité des faits », tacle pour sa part la procureure Emilie Goyet.

«S’il n’y a pas de gens comme lui à les visionner, ces images n’existeraient pas. C’est comme la drogue. S’il n’y a pas de consommateurs, il n’y a pas de dealers ».

Le prévenu a été condamné à trois ans de prison, dont deux années avec sursis probatoire, durant lesquelles il aura l’obligation de se soigner, sous peine de partir en détention.

Il écope également d’une peine définitive d’exercer toute activité avec des mineurs.

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