Laval | Un père incestueux s’en sort avec un an sous bracelet électronique

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Il confirme les “jeux” mais réfute l’agression sexuelle…
Château-Gontier-sur-Mayenne : un multi-récidiviste de 52 ans a été condamné à du bracelet électronique par le tribunal judiciaire de Laval pour trois agressions sexuelles incestueuses sur sa fille dès ses 12 ans entre 2015 et 2018.

Deux d’entre elles ont été dénoncées par la victime, représentée par son avocat lors de l’audience, jeudi : des attouchements au niveau de son sexe lorsqu’elle dormait habillée et d’autres sur les parties intimes lorsqu’ils étaient sous la douche.

 

Son père, déjà condamné à six reprises, reconnaît avec difficulté son « attirance » pour les mineurs.

Lors d’une audience au tribunal, en 2019, il avait été déclaré coupable de détention et de diffusion d’images pédopornographiques.

C’est d’ailleurs par l’intermédiaire d’un « tchat » sur internet qu’il a l’idée de proposer à sa fille de prendre une douche avec lui, en suivant les suggestions de l’un des individus avec qui il échangeait sur la pédopornographie.

« C’est une période pendant laquelle je trouvais de la reconnaissance auprès de ces personnes », explique-t-il.

Si le mis en cause confirme « les jeux » qu’il a pu faire avec la victime, il réfute toute agression sexuelle.

La victime, elle, dit que ces jeux « n’ont pas existé ».

« J’ai peut-être mal interprété ce qu’elle a pu dire ou des gestes qu’elle a pu faire », concède le prévenu.

Un manque d’identification entre le rôle de l’adulte et celui de l’enfant qu’il explique en partie par des violences sexuelles qu’il a subies lorsqu’il était plus jeune.

« Au moment où ça lui est arrivé, il n’a pas trouvé ça désagréable, avance son avocate. Puisque lui a apprécié, il a pu se persuader qu’elle devait aussi apprécier. »

Même si, lors de la procédure ouverte en 2021, il avait compris que sa fille avait « subi un préjudice ».

Ancien alcoolique, le père n’a pas fait état « de trouble qui aurait aboli son discernement » lors de son expertise psychologique.

En CDI depuis près de trois ans, il travaille dans « une entreprise de travaux d’isolation ».

Concernant sa fille, elle entretient un lien distant avec son père, selon l’expertise psychiatrique.

Pour autant, « ses repères éducatifs sont stables » grâce à sa mère et son beau-père, chez qui elle vit.

Le tribunal a condamné le prévenu à un an de prison, avec un suivi sociojudiciaire de deux ans comportant l’obligation de se soigner et l’interdiction d’entrer en contact avec la victime et des mineurs.

Il encourt un an de prison en cas de non-respect de son suivi socio-judiciaire.

Sa peine sera aménagée sous forme de détention à domicile avec un bracelet électronique.

Son nom est inscrit au fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles.

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