Athée-sur-Cher | Pas de prison pour celui qui filmait sa belle-fille sous la douche
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
oui
Pédocriminel En liberté
- 07/09/2023
- 15:43
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Alain est condamné à dix-huit mois de prison intégralement assortis d’un sursis probatoire pour avoir filmé sa belle-fille, mineure, alors qu’elle prenait sa douche. Un procès entre déni de l’auteur et douleur des parties civiles, jeudi 24 août 2023.
Tribunal correctionnel de Tours
La caméra était dissimulée dans une trousse de toilette, et dirigée vers la cabine de douche. Un achat, à l’origine « pour filmer mon chien », assure le prévenu.
Aucune image de l’animal n’est pourtant retrouvée dans la mémoire de l’appareil. En revanche, les enregistrements montrent d’abord le père de famille en train de régler la caméra, puis la jeune fille de 13 ans prendre sa douche, sans se douter qu’elle est filmée.
Ce voyeurisme dirigé interpelle les juges, jeudi 24 août 2023, qui tentent de comprendre.
Le quinquagénaire ne donnera que des réponses contradictoires. Laissant penser qu’il saisit la gravité de ses actes à un instant, puis qu’il les nie celui d’après.
« Je ne pensais pas qu’elle tournait », tente-t-il de faire croire, à une présidente d’audience qui lui rétorque l’incohérence d’une telle explication.
Il affirme finalement que :
« Je ne comprends pas ce qu’il se passe à ce moment-là, c’est impardonnable ».
Face à lui, sur le banc des parties civiles, les parents de l’adolescente. Les yeux rougis par les larmes, la mère s’étonne parfois des réponses de son ancien compagnon, avec qui elle a vécu pendant dix ans.
Faits révélés par le grand frère
Entendue par les enquêteurs, la jeune victime évoque aussi des agressions sexuelles.
Des gestes sous couvert d’embrassades, pendant lesquels elle subit des attouchements.
Le 3 mai 2023, c’est le grand frère de l’adolescente qui remarque la caméra dans la salle de bains familiale à Athée-sur-Cher.
Il décide de regarder ce qui a été filmé puis dénonce son beau-père. Deux jours différents sont identifiés par les enquêteurs sur les vidéos, un au mois d’avril, et l’autre, le jour de la révélation des faits.
« Il n’y avait pas d’attirance sexuelle, je ne l’aurais jamais agressée sexuellement », assure le prévenu à la barre, avant de se faire rappeler qu’il est bien présent au tribunal pour agression sexuelle.
Les juges l’ont déclaré coupable et condamné à dix-huit mois de prison intégralement assortis d’un sursis probatoire. Il a désormais l’obligation de se soigner, mais aussi de verser un total de 7.000 € aux parties civiles. Il a également l’interdiction d’entrer en contact avec son ancienne belle-fille et sera inscrit au Fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles.
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