Muret | Une fillette de 11 ans violée par son grand-père dans un parloir de prison
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
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- 28/04/2023
- 04:25
Actualisation du 28 avril 2023 :
L’homme suspecté d’avoir violé sa petite-fille lors d’une visite au parloir du centre de détention de Muret début avril a aussi bénéficié d’un accès à l’Unité de vie familiale (UVF). Un appartement non surveillé dans lequel il aurait passé plusieurs heures en compagnie de la victime et de sa mère…
Quinze jours après le viol d’une fillette au parloir de la prison de Muret, les investigations menées par les gendarmes de la brigade de recherches de Muret progressent.
En plus des faits commis au parloir le dimanche 9 avril, les militaires soupçonnent Joël, le détenu de 65 ans, d’avoir commis d’autres crimes.
Cet homme condamné en 2019, puis en appel en mai 2021, à 10 ans de prison pour viols sur mineur, a en effet bénéficié de plusieurs visites ces derniers mois.
En février, il aurait notamment obtenu un accès à une unité de vie familiale (UVF). Un appartement totalement imperméable à la surveillance qui lui a permis de s’enfermer avec la victime et sa mère pendant de longues heures.
Le parquet de Toulouse s’interroge sur les conditions d’accession à cet appartement. Contrairement aux parloirs classiques, l’accès à l’unité de vie familial peut être refusé par l’administration.
” Le détenu doit faire une demande, qui est ensuite étudiée par une commission composée du chef d’établissement, d’un membre de l’encadrement et d’un chef de secteur”, confie une source pénitentiaire.
Les décideurs ont estimé qu’il n’y avait aucune crainte à proposer ce logement au détenu et à ses proches.
Ils ne se doutaient de rien jusqu’au 9 avril.
Ce jour-là, cet homme originaire des Landes a reçu la visite de sa fille et de ses trois petits enfants pour un parloir “classique”. Lors de ces retrouvailles, il a rapidement placé l’une des fillettes, âgée de 11 ans sur ses genoux. Puis, alors que sa mère était assise face à lui autour d’une table, ce grand-père a passé sa main sous le sweat-shirt mais également dans le pantalon de la victime. Il l’a même embrassée sans que personne ne réagisse.
Cette scène s’est déroulée sous l’objectif du téléphone portable d’un officier de la prison, chargé du renseignement. Sa vidéo, qui a été transmise aux enquêteurs, étaye les accusations d’agressions sexuelles et viols. En la consultant, les militaires et d’autres acteurs du dossier se sont aperçus qu’elle durait plusieurs minutes.
Pourquoi cet agent de l’administration pénitentiaire n’a pas mis fin plus tôt aux agissements du suspect ? Interrogé à ce sujet par les gendarmes, l’officier a expliqué qu’il voulait récolter des preuves et ne souhaitait pas choquer les autres enfants présents dans le parloir. Il a donc attendu la fin de la rencontre pour intervenir. Ce comportement peut poser question. L’instruction, qui commence, s’interrogera peut-être sur cette réaction.
Pour rappel, ce sexagénaire défendu par Me Séverine Rodriguez-Delseu a été mis en examen pour “viols sur mineurs” mi-avril avant d’être placé sous mandat de dépôt à la maison d’arrêt de Seysses.
La mère de la victime, qui assure qu’elle n’avait absolument rien remarqué alors qu’elle était dans la même pièce, est soupçonnée de complicité de viol. Cette femme originaire de Lyon, représentée par Me Joris Morer, est également mise en examen mais elle a été laissée libre sous contrôle judiciaire.
Article du 17 avril 2023 :
Un détenu de 65 ans et sa fille trentenaire ont été mis en examen suite au viol présumé d’une fillette de 11 ans lors d’une visite au parloir du centre de détention de Muret, rapporte La Dépêche.
La victime est la petite-fille du détenu. L’homme, déjà condamné pour viol sur mineur, était en train de discuter avec la fillette et sa mère lorsqu’il se serait rapproché de la jeune fille pour la caresser, touchant sa poitrine et son sexe sans que la mère ne réagisse.
Un officier de l’encadrement, témoin de la scène, aurait filmé les faits pour obtenir des preuves, avant d’intervenir indique le quotidien régional.
Le détenu a ensuite été remis aux gendarmes de la communauté de brigades de Seysses.
Après avoir visionné les images, les enquêteurs ont procédé aux auditions de la jeune victime, de sa mère et de son grand-père.
La mère laissée libre sous contrôle judiciaire
Le sexagénaire a été mis en examen pour viol et incarcéré à la maison d’arrêt de Seysses, tandis que la mère de la victime, soupçonnée de complicité de viol, a également été mise en examen mais laissée libre sous contrôle judiciaire.
L’enquête, désormais dirigée par un juge d’instruction, devra déterminer si le détenu avait déjà agressé sa petite-fille par le passé.
Le parquet de Toulouse étudie également la réglementation des visites aux parloirs et la sécurisation de ces entretiens, appelant à faire “un point rapidement” sur cette question.
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