Joué-sur-Erdre | Un animateur périscolaire accusé d’agression sexuelle et violence relaxé

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Pédocriminel En liberté

Des « chatouilles sous l’eau à la piscine »
Un ancien animateur accusé d’avoir commis une “agression sexuelle” à l’accueil périscolaire de Joué-sur-Erdre (Loire-Atlantique), a été relaxé ce jeudi 7 juillet 2022.

Un ancien contractuel de Riaillé (Loire-Atlantique) qui était accusé d’avoir commis une « agression sexuelle » sur une fillette et des « violences » sur une autre, à l’accueil périscolaire de Joué-sur-Erdre (Loire-Atlantique), entre septembre 2019 et mars 2020, a été relaxé ce jeudi 7 juillet 2022 par le tribunal correctionnel de Nantes.

« Comportements inappropriés »

Il était précisément reproché au prévenu de 23 ans, d’avoir « mis les mains sur les fesses » et « régulièrement fait des câlins » à la première, pour la seconde, il l’avait « soulevée » et reposée « violemment » au sol alors qu’ils « jouaient au loup » avec d’autres enfants.

Cette seconde fillette s’était ainsi « cassée la cheville » et avait eu quarante-deux jours d’arrêt.

Un « signalement » avait été fait le 2 novembre 2020 par la préfecture au procureur de la République : ce jeune homme avait eu des « comportements inappropriés » avec les enfants après les vacances de la Toussaint, alors que le « stage d’immersion » préalable à son CDD de neuf mois s’était pourtant « très bien » passé selon la directrice de l’accueil périscolaire.

Il avait finalement fait l’objet d’un licenciement « après plusieurs recadrages non suivis d’effets » : il aurait « menacé » un enfant « au cours d’un jeu où il faisait le méchant » de lui « couper la tête ».

Des « chatouilles sous l’eau à la piscine » auraient également eu lieu, tout comme des « câlins » et « plus rarement des mains dans les cheveux ».

« Manque de maturité »

Interrogés, les collègues de l’animateur périscolaire avaient assuré n’avoir jamais « rien vu de répréhensible » mais avaient simplement pointé le « manque de maturité » et le « manque de professionnalisme » du prévenu.

La directrice de l’accueil périscolaire avait abondé :

« Aucun enfant ou aucun parent n’est venu me voir pour me signaler un geste obscène »

Lors de son procès ce jeudi, le jeune homme a rassuré :

« J’ai eu un comportement inadapté comme animateur, mais maintenant j’ai complètement changé d’un point de vue professionnel »

Cet ancien élève de classe SEGPA qui a le « niveau » CAP Cuisine est effectivement reparti vivre auprès de son père à Montpellier (Hérault), d’où il est originaire, où il a commencé un apprentissage « dans le bâtiment ».

« Immature »

Ce jeune « qui a du mal à contrôler sa force » a également réfuté toute « violence » volontaire sur la fillette qui s’était cassée la cheville lors de leur « jeu du loup ».

Celle-ci avait été « choquée » qu’il l’ait « délaissée » en lui disant que ce n’était « pas grave », avant de « repartir jouer » avec les autres enfants.

Le président du tribunal correctionnel de Nantes lui a fait remarquer :

« Vous étiez pris par le jeu, comme si vous aviez le même âge que les enfants que vous encadriez… Ce n’était pas l’objet du contrat de travail, vous avez tout mélangé »

Le jeune homme a d’ailleurs admis être « immature » et être atteint de troubles déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH).

Il a confessé :

« Un expert a dit que j’avais le mental et la façon de jouer d’un enfant de 9 ans »

Les gendarmes n’avaient par ailleurs découvert aucune photo pédophile sur le matériel informatique de ce jeune inconnu de la justice.

Ses « câlins » aux enfants se faisaient par ailleurs toujours en présence d’autres personnes.

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