Choisy-au-Bac | Un oncle incestueux abusait de sa nièce de 11 ans

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L’oncle incestueux condamné à un an et demi de prison avec sursis dans le Compiégnois
L’oncle dormait dans le lit jumeau de sa nièce et l’agressait sexuellement. Selon lui, il ne s’agissait que d’accidents, lors de jeux a expliqué le prévenu ce mardi 24 mai à la barre du tribunal de Compiègne.

« J’en ai marre de tout cela. Je veux que cela s’arrête au plus vite. »

Ces mots ont été écrits par une petite fille âgée de 11 ans, dénonçant des faits d’agressions sexuelles de la part de son oncle. En 2021, ses proches s’inquiètent : la fillette, pâle et amaigrie, devient agressive et ses résultats scolaires chutent. Sa cousine et sa grande sœur cherchent à savoir ce qui ne va pas.

L’enfant n’arrive pas à se confier, alors elle choisit d’écrire. Depuis trois ans, elle est victime d’agressions sexuelles de la part de son oncle. Elle décrit un bisou sur la bouche, des caresses au niveau de la poitrine et des pénétrations digitales au niveau du sexe. L’oncle incestueux répondait de ces faits devant le tribunal correctionnel de Compiègne ce mardi 24 mai.

En mai 2021, la cousine, qui a reçu la parole de la victime, alerte la gendarmerie de Choisy-au-Bac. Lors des auditions des proches, la parole se libère. L’oncle avait l’habitude de passer tous ses week-ends chez sa sœur. Fortement alcoolisé, il dormait dans le lit jumeau de la chambre de sa nièce.

« Ma sœur m’en avait donné l’autorisation, c’était la pièce la plus grande. C’est ma nièce qui voulait que je dorme à ses côtés »,

se justifie l’homme barbu.

Il lui envoie des petits cœurs par message

La relation entre ce quadragénaire et la mineur est anormale. Il lui dit qu’il est amoureux d’elle et lui envoie des petits cœurs par message. Lorsqu’ils vont au supermarché, ils se tiennent la main, comme un couple.

« Tout le monde se demandait s’ils sortaient ensemble, c’était la honte à l’hypermarché »,

confie la petite-amie de la grande sœur, entendue par les enquêteurs. Elle indique aussi avoir été témoin d’une agression ce jour où, sur le transat, l’oncle a caressé la poitrine de sa nièce.

« Elle est venue sur moi, je ne pensais pas à mal. Je ne suis pas attiré par ma nièce »,

soutient le prévenu.

La petite fille a vu un expert psychologue qui a noté que la fillette présentait toutes les caractéristiques psychologiques d’une enfant abusée.

« Elle est mutique, elle n’arrive pas à verbaliser ce qui s’est passé. »

L’avocate de la partie civile, Me Murielle Bellier, s’est entrenue avec la petite victime.

« Elle est tétanisée à chaque fois qu’elle le croise dans la rue ».

Sa mère ne l’a d’abord pas cru, avant que son frère finisse par reconnaître l’existence de ces faits, présentés comme « des accidents lors de jeux ».
Interdiction de paraître au domicile et dans la ville de sa victime

L’homme, agent d’entretien au service d’une collectivité, célibataire et sans enfant, n’avait jusqu’à présent jamais eu affaire à la justice. Le prévenu a été condamné à la peine d’un an et demi de prison avec sursis probatoire de trois ans. Il doit suivre des soins psychologiques et lutter contre ses addictions à l’alcool. Il a interdiction de paraître au domicile et dans la ville de sa victime. Il doit payer 1000 euros de dommage et intérêt à la partie civile (l’association SOS Jeunesse). Il sera inscrit au fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes.

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