Saint-Malo | Seulement 4 ans de prison pour avoir abusé de plusieurs filles de sa famille
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
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- 09/04/2022
- 22:13
« Je ne suis pas contre les faits mais je n’ai aucun souvenir de tous ces actes »,
avance le prévenu devant le tribunal de Saint-Malo, ce jeudi 7 avril. L’homme de 68 ans est jugé pour agressions sexuelles aggravées sur quatre fillettes mineures : sa fille, une amie de celle-ci et ses deux nièces. Des faits qui se sont déroulés entre 1986 à 1996, puis à nouveau en 2016, à son domicile de la région de Dinan, à l’époque.
Des faits similaires à des périodes différentes
Les quatre jeunes filles ont toutes dénoncé des faits similaires à des périodes différentes. Elles séjournaient en compagnie de leurs parents pendant les week-ends ou étaient gardées chez le prévenu et sa femme. L’homme, souvent alcoolisé, mettait la main dans leur culotte, leur touchait ou faisait « des bisous » sur leur sexe, caressait leur poitrine. Il « a touché mon minou », racontera l’une des petites, alors âgée de 6 ans. À ce moment-là, il jouait du piano assis près d’elle.
« Je n’étais pas heureux »
À la barre, le sexagénaire, imperturbable, maintient sa ligne de conduite. Il ne se souvient pas et explique son comportement par son addiction à l’alcool. Il se victimise et évoque des années difficiles, notamment sa situation de père au foyer source, selon lui, « de médisances » dans le village. Et d’ajouter : « Je n’étais pas heureux. L’alcool m’a complètement détruit ». Il s’égare dans ses réponses ou se contredit. « On a beaucoup de mal à vous suivre », lance le substitut.
30 ans sans la moindre remise en question
Pour Me Hellouvry, avocate des victimes :
« On est face à un prédateur sexuel qui ne veut pas assumer ses responsabilités ».
Le parquet résume :
« 30 ans de faits sans la moindre remise en question ».
Cela avant de requérir quatre ans de prison ferme avec mandat de dépôt. Me Noël, pour la défense, insiste sur « le travail » accompli par son client pour se soigner.
Le tribunal condamne finalement le sexagénaire à quatre ans de prison dont un an avec sursis, suivi socio judiciaire trois ans avec obligation de soins (en cas de non-exécution deux ans ferme) et inscription au FIJAIS. Le prévenu a été placé en détention à l’issue de l’audience.
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